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jeudi, 17 décembre 2015

Le dangereux Cerbère turc des Etats-Unis

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Le dangereux Cerbère turc des Etats-Unis

par Albert A. Stahel, Institut für Strategische Studien, Wädenswil

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Le 24 novembre, un intercepteur F-16 turc a abattu un chasseur-bombardier Su-24 russe. Selon la défense aérienne turque, l’équipage du Su-24 aurait été averti 10 fois en cinq minutes de sa violation de l’espace aérien turc au dessus de la province d’Hatay.1 La partie russe nie qu’un bombardier russe y ait pénétré. En fait, le Su-24 s’est écrasé en territoire syrien.2 Le site du crash a également été présenté et commenté le 24 novembre 2015 (à Moscou) à la télévision russe. Le pilote et l’officier des systèmes d’armes ont réussi à se faire éjecter à temps. Alors que ce dernier a pu être sauvé par les troupes syriennes, avec le soutien des Spetsnaz russes, le pilote a été abattu et tué par des «combattants irréguliers» turkmènes à l’aide d’armes d’infanterie.3 Puis, les Turkmènes ont obligé un hélicoptère de transport russe Mi-8, arrivé dans la zone de combat pour sauver l’équipage, à atterrir à l’aide de leurs armes d’infanterie. A cette occasion, un soldat de la marine a été tué.

Finalement, ils ont détruit l’hélicoptère au moyen d’un missile antichar américain TOW.4
Vu l’emplacement du crash du chasseur bombardier, il semble évident que la version russe est la bonne. En outre, il faut prendre en compte que la Turquie soutient politiquement et probablement aussi par la livraison d’armes,5 notamment l’opposition turkmène luttant contre le régime d’Assad dans la région de Jabal al-Turkman de la province syrienne de Lattaquié. Ankara a protesté a plusieurs reprises contre les attaques air-sol russes contre les Turkmènes et Erdogan a publiquement revendiqué un droit à la défense des Turkmènes par la Turquie. Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré que l’équipage du chasseur-bombardier Su-24 abattu avait la mission d’attaquer des combattants dans cette région.6 Vladimir Poutine a déclaré la destruction de l’appareil comme «un coup de poignard dans le dos», et le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov l’a désigné comme une «provocation planifiée».7


Quels sont les effets immédiats de ce crash? Sur ordre du ministre de la Défense russe, tous les chasseurs-bombardiers seront protégés lors de leurs missions par des intercepteurs Su-30.8 Le fait que le Su-24 abattu n’avait pas une telle escorte peut être considéré comme imprudent, vu la situation dans cette région en guerre. Selon une information de la télévision russe du 25 novembre, une batterie du système de défense aérienne S 400 moderne a en outre été installée sur la base aérienne russe d’Hmeimim près de Lattaquié. A l’avenir, tout avion de combat menaçant un chasseur-bombardier russe pourrait être abattu par un Su-30 ou un S 400.


Poutine a exigé des excuses d’Erdogan. Celui-ci a refusé en déclarant que c’est à la Russie de s’excuser pour l’intrusion dans l’espace aérien turc.9 Prenant une mesure urgente, la Russie a stoppé l’importation de denrées alimentaires turques et a réintroduit l’obligation de visa pour l’entrée en Russie des Turcs. Le financement russe pour la construction d’une centrale nucléaire en Turquie est susceptible d’être gelé. Il est bien probable que la Russie prenne encore d’autres mesures économiques envers la Turquie.


Barack Obama a, jusqu’à présent, commenté très prudemment la destruction du chasseur-bombardier russe, tout en faisant preuve d’un parti pris excessif face à son allié en soulignant le droit de la Turquie de protéger et défendre son espace aérien.10 Compte tenu du fait que dans un avenir proche, les tensions dans la zone de guerre le long de la frontière syro-turque pourraient augmenter, les Etats-Unis et leurs alliés seraient bien avisés de revoir leurs relations avec la Turquie. Pour éviter une nouvelle escalade belliciste dans cet espace aérien, les Etats-Unis devraient reprendre en laisse leur Cerbère, ayant jusqu’à présent toujours loyalement protégé les intérêts américains au Moyen-Orient. Mais, face à l’indifférence évidente d’Erdogan de combattre sérieusement l’Etat islamique (EI), cela pourrait s’avérer être une tâche ardue.     •

Source: Institut für Strategische Studien, www.strategische-studien.com du 29/11/15
(Traduction Horizons et débats)

1     Oliker, O. et J. Mankoff: Turkey’s Downing of a Russian Jet, Center for Strategic & International Studies, CSIS, Washington DC, 25/11/15, p. 1
2     Stratfor, Russia, Turkey: Two Versions
of the Same Story, 25/11/15, 20:18
3     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 1
4     Stratfor, What to Expect After the Dowing
of a Russian Fighter Jet, 24/11/15, 19:47
5     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
6     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
7     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
8     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
9     Ostroukh A., Dagher S., Abdulrahim R., Alakraa M.N., Lubold G. et J. Barnes: Turkey Downs Russian Jet; Ankara claims fighter violated airspace; Moscow says it was over Syrian territory,
in: The Wall Street Journal, 25/11/15, p. A1/A4
10     Stratfor, U.S., France: Presidents Respond
to Downed Russiand Fighter Jet, 24/11/15, 18:14

Qui avec qui contre qui?


Lors de la conférence de presse avec le président Hollande, le président Poutine a précisé une fois de plus que la Russie informe, comme convenu, les Etats-Unis de tous les plans de vol et des objectifs de toutes les attaques planifiées en Syrie: «The US-led coalition, which includes Turkey, was aware of the time and place where our planes would operate. And this is exactly where and when we were attacked.» Suite à cette information, les affirmations de propagande claironnées à travers le monde concernant une «violation de l’espace aérienne de 17 secondes» devraient prendre fin: la destruction de l’avion russe est survenu suite à une embuscade que les forces aériennes d’Erdogan n’auraient pas pu perpétrer sans soutien américain. Il est bien probable que le coordinateur américain pour la Syrie, le général John Allen (ennemi d’Obama et néoconservateur), ait donné son accord pour cette attaque.


Source: www.broeckers.com/tag/syrien
du 29/11/15

samedi, 12 décembre 2015

Le jeu dangereux d’Erdogan

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Le jeu dangereux d’Erdogan

Le leader turc joue de la faiblesse de ses “alliés” européens pour imposer ses vues, contraires à nos intérêts

par Pascal Lorot

Ex: http://www.lenouveleconomiste.fr

La Turquie est-elle encore notre alliée ? C’est là une question qui interpelle aujourd’hui nombre de chancelleries. Depuis l’arrivée au pouvoir des islamo-conservateurs de l’AKP (Parti de la justice et du développement) et de son chef incontesté Recep Erdogan, la Turquie a fait le pari de réinvestir l’ancien espace ottoman et d’émerger comme une pièce centrale sur l’échiquier régional. Sauf qu’en voulant devenir un acteur majeur du Proche et du Moyen-Orient, Ankara s’est peu à peu affranchie des liens de solidarité existant jusque-là avec l’Europe et, plus généralement, l’Occident.

En 2009, la Turquie va tout d’abord casser le partenariat stratégique prévalant avec Israël. Avant, au moment des révolutions arabes de 2011, de jouer la carte des Frères musulmans et des insurgés qui veulent, au nom de l’islam et de la “démocratie” (on voit ce qu’elle a donné…), renverser les dirigeants de la région. C’est la rupture avec l’Égypte de Moubarak et le soutien aux Frères avant, une fois ces derniers renversés, de s’orienter vers une posture semi-conflictuelle avec la nouvelle Égypte.

Le cas de la Syrie est encore plus flagrant. Allié de longue date de Bachar el-Assad, Erdogan va en faire son pire ennemi lorsque le maître de Damas décide de ne pas suivre ses “conseils”, et ne vise plus qu’un objectif : sa chute, quel qu’en soit le prix. Ce dernier s’appelle Daech, le pire adversaire de l’Occident, avec lequel il pactise. Dans sa conquête du pouvoir, l’État islamique peut ainsi s’appuyer sur l’“allié” turc : les djihadistes transitent par la Turquie, s’y reposent avant de repartir au combat, s’y font soigner ou s’y instruisent. À cette aune, les attaques ouvertes de Moscou quant à la complicité d’Ankara dans les trafics pétroliers de Daech ne sont qu’un élément à charge de plus. Et le fait que ces éléments soient mis sur la table par la Russie n’enlève rien à ce qui est perçu par nombre d’experts occidentaux comme une quasi-certitude.

“La Turquie a fait le pari de réinvestir l’ancien espace ottoman et d’émerger comme une pièce centrale sur l’échiquier régional. Sauf qu’en voulant devenir un acteur majeur du Proche et du Moyen-Orient, Ankara s’est peu à peu affranchie des liens de solidarité existants jusque-là avec l’Europe et, plus généralement, l’Occident”

À l’inverse, lorsque les Kurdes libres de Kobané subissent les assauts de Daech, la Turquie les laisse se faire massacrer à quelques mètres de sa frontière. Lorsque Yazidis et autres minorités ethno-religieuses se font elles aussi massacrer, point de réaction non plus.

L’arme du contrôle des migrants

Enfin, lorsque le président Hollande s’engage pour la mise sur pied d’une vaste coalition visant à défaire une fois pour toutes Daech, la Turquie ne trouve rien de mieux que d’abattre un Sukoï 24 russe, qui ne menaçait en rien la Turquie quand bien même il survolait la frontière syro-turque. Avec pour résultat d’enterrer les espoirs de la diplomatie française de rassembler tous les acteurs sous la même bannière. Il est vrai qu’Erdogan, tout à son obsession anti-Kurde, préfère sans doute le statu quo à une éviction réelle de Daech qui conforterait Bachar el-Assad en Syrie, mais aussi nos alliés kurdes.

Que dire enfin de la passivité de Recep Erdogan face à la vague des migrants qui déferlent sur l’Europe ? Dans un État où la police et l’armée occupent une place centrale dans la hiérarchie du pouvoir, il est clair qu’Ankara était en mesure de sécuriser ses côtes et d’empêcher l’exode de centaines de milliers de vrais et faux réfugiés. Le président turc a pourtant laissé faire, car il a bien compris le profit politique qu’il pouvait en tirer face à une Europe faible et fragile. Le résultat du chantage réussi de la Turquie est là : contre l’engagement de “fixer” les réfugiés (ceux qui ne sont pas déjà en Europe), il reçoit des Européens un chèque de 3 milliards d’euros, la réouverture des négociations en vue de l’adhésion future à l’Union européenne et la liberté pour près de 80 millions de Turcs de pouvoir circuler sans visa, en Europe, à compter d’octobre 2016.

Recep Erdogan est un vrai leader et un homme de conviction, qui sait jouer de la faiblesse et des contradictions de ses “alliés” européens et n’hésite pas à hausser le ton et à menacer. Sauf que ses postures et engagements dans cet Orient compliqué vont à l’encontre de la plupart de nos intérêts stratégiques. Tout le monde en a conscience. Qui osera le dire à voix haute ?

Publié le

mercredi, 09 décembre 2015

Will Turkey be able to replace Russian gas with Qatari imports?

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Will Turkey be able to replace Russian gas with Qatari imports?

Ex: http://www.katehon.com

A recent meeting between Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan and Qatari Emir Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani gave rise to a new rhetoric in Turkey: Turkey will be able to meet any shortfall in Russian gas supplies with new imports of Qatari liquefied natural gas (LNG). Any new LNG contracts signed with Qatar, the argument goes, now can be substituted for the gas Turkey currently buys from Russian sources — that is to say, about 50% of all of Turkey’s gas demands.
 
But this is not actually feasible. Not only are Turkey’s limited LNG storage and gasification capacity not sufficient for the amount of expensive Qatari gas the country would need, but also long-term energy contracts and a take or pay clause tie Russia and Turkey for at least 10 more years.
 
In the meeting between Turkish and Qatari delegations on Dec. 2, more than a dozen agreements cemented bridges between Qatar and Turkey in areas including defense, energy education and travel. Article 13 of the agreement refers to a memorandum of understanding between Turkey's state-owned Petroleum Pipeline Corporation (BOTAS) and the Qatari national petrol company regarding the long-term supply of LNG, reported AA, Turkey’s state-owned press agency.

Qatargas.jpgAccording to the Turkish parliament’s official press release regarding the natural gas agreement between BOTAS and Qatar Petroleum, Erdogan said, “As you know, Qatar Petroleum has had a bid to invest in LNG in Turkey for a long time. Due to the known developments in Turkey, they are studying what kind of steps they could take in LNG and LNG storage. We expressed that we viewed their study positively. As you know, both the private and public sector have LNG storage facilities. This one will be an investment between governments.”
 
In Turkey, this expression of the “known developments” has been interpreted as referring to the escalating crisis between Turkey and Russia in the aftermath of Turkey’s downing of a Russian warplane and the growing fear regarding an eventual gas supply disruption from Russia. Some argue LNG imports from Qatar can replace the 27 billion cubic meters (bcm) of natural gas imported annually from Russia. The Radikal website referred to the agreement by saying Turkey has found an alternative to Russian gas, and the daily HaberTurk reported this as a pre-emptive measure of Russia’s ability to cut gas supplies to Turkey.
 
This argument is unrealistic because Turkey does not today have the infrastructure necessary for the gasification and storage of the quantity of LNG equivalent to what is imported annually from Russia — i.e., 27 bcm per year.
 
This rhetoric is also unnecessary because Turkey does not need to substitute its gas supply from Russia. Not only do legal obligations tie both countries together for at least the next 10 years, but also the Russian economy — due to its oil and gas dependency — cannot afford to lose Turkey, the world’s second-largest consumer of Russian gas.
 
Turkey cannot realistically replace its Russian gas supply with LNG imported from Qatar with its existing infrastructure for gasification and LNG storage. Turkey's annual imports from Russia represents more than 50% of its demand. According to the International Energy Agency’s (IEA) analysis, Turkey's annual LNG regasification capacity does not exceed 14 bcm and its LNG storage capacity is limited to approximately 3 bcm.
 
This storage capacity represents less than 5% of the country’s demand, below the European average — for comparison, Germany can store 20% of its consumption and it is still far from satisfying the IEA’s criteria. With this infrastructure, in the best-case scenario, Turkey’s capacity for LNG trade could still not reach 20% of its gas consumption.
 
This agreement is not the first agreement signed with Qatar. Turkey already imports LNG from Qatar on the basis of temporary deals. In 2009, Taner Yildiz, Turkey's then-minister of energy and natural resources, and in 2014 President Erdogan both announced agreements with Qatar Gas for BOTAS’ LNG imports. Despite these previous agreements, Qatari gas has never constituted a substantial part of the Turkish gas imports. Among other reasons, the price of Qatari LNG is not competitive with the price of gas supplied via the pipeline from Russia.
 
Even though Qatar is providing about a third of the global LNG trade, the recent shale gas boom in North America frustrated Qatar’s LNG export plans because Qatari's gas price remains high in the LNG market. That is why, while Qatar was previously expecting to deliver much of its LNG to Europe and the United States, it has now begun exploring Asian markets like China, India and South Korea, as well as Turkey.
 
Considering that Turkey's external energy shortfall is 6% of its gross domestic product and accounts for 58% of the trade deficit, in the future, energy import prices will only increase in importance as a factor — importing expensive Qatari gas can only increase this deficit further.
 
Turkey imported 27.4 bcm of natural gas from Russia last year, the equivalent of 56% of its total consumption. Turkey’s demand for gas has more than doubled in 10 years, to the point where it is Gazprom’s second-largest consumer, after Germany. This has created a high economic mutual dependency for both countries. This relationship is built on long-term gas contracts controlled via international regulations; the party who breaks this interdependency without any legal justification will find itself obliged to pay heavy indemnities to the other party. Because of significant upfront capital investments on the part of producers for the exploration, design and construction of the facilities, natural gas contracts are signed for 20-25 years and include a clause outlining “take-or-pay conditions.” These conditions are a risk allocation mechanism between the buyer and the seller of the natural gas. Turkey’s contracts with Russia are long-term take-or-pay natural gas contracts that force Ankara to either take the contracted amount or pay the fee for the amount anyway. As Russia cannot cut gas to Turkey, Turkey cannot stop its gas purchase from Russia either.
 
Al-Monitor

vendredi, 04 décembre 2015

Diplomatic rhetoric and the neo-Ottoman strategy of Davutoğlu

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Diplomatic rhetoric and the neo-Ottoman strategy of Davutoğlu

Ex: http://www.katehon.com

The Prime Minister of Turkey, Ahmet Davutoğlu, called for military communication channels with Russia to prevent incidents such as what has happened with the Russian Su-24 bomber. He expressed this before his visit to the occupied part of Cyprus by Turkey, which has a symbolic meaning. Turkey's ambitions to restore its influence are not only focused on part of Syria, but also on the Balkans and the Caucasus

Strategic Depth

Turkish Prime Minister and leader of the Justice and Development Party, Ahmet Davutoğlu, is known for his work "Strategic Depth", which he wrote when he held the post of professor at the University of Marmara. In it he calls for a foreign policy guided by historical heritage and geo-strategic position. He says that Turkey is a European and Asian, Balkan and Caucasian, Middle Eastern and Mediterranean country, appealing to the past might of the Ottoman Empire. Davutoğlu calls for present and future Turkish politicians to restore the role and status of Turkey, at the very least, and to make it a regional actor which is not dependent on the great powers such as the United States. This explains the ongoing diplomatic maneuvering in relations with Washington, Beijing and Moscow. Since the beginning of the 2000's, Turkey has tried to diversify relations and to establish cooperation with the EU, the countries of Central Asia, the Middle East and Africa.

"Zero problems with neighbors"?

One of the theses of Davutoğlu has been a diplomacy  based on "soft power," which seeks to avoid problems with neighboring countries. Obviously, the intentions of the author have not come to fruition, because Turkey still has strained relations with Greece, has failed to resolve the conflict with Armenia, and also opposes the legitimate government of Syria. The theory of a peacekeeping policy is actually transformed into an aggressive tool, used influence and manipulate the other regional countries, which has led to a series of crises.

The Islamic factor

Under the auspices of the Justice and Development Party, the country has embarked upon a course of desecularization, changing the religious atmosphere. Under various pretexts, it has put pressure on the secular structures and passed legislation Islamicizing the public sector. In 2010, Turkey eliminated radical Islam and other ideologies as a named threat from their doctrines on national security . The main donors of Islamization of Turkey are Qatar and Saudi Arabia.

Ottomanism and Pan-Turkism

The doctrine of neo-Ottomanism involves the imposition of various strategies. This takes into account the historical experience of political control over a vast area - the Balkans, North Africa, the South Caucasus through to the Caspian Sea, all of the Red Sea coast and the northern Black Sea region. Mirroring this, the pan-Turkic ideology is based on the concept of the Turkic ethnocentrism. Both directions have been criticized by Arab Muslim countries, claiming Turkey has a "wrong" Islam which legitimizes the historical occupation of Arab lands, as well as and other Turkic states; denying modern Turkey the right to exclusive Turkic identity, because historically this territory was home to other peoples - Celts, Slavs, Greeks, Armenians, Kurds, and others.

A combination of tools for Policy

Turkey will use a variety of methods and concepts for their foreign policy, depending on the context. Earlier, Davutoğlu declared an interest in joining the Eurasian Economic Union, showing here an opportunistic approach to regional geopolitical projects. Obviously, for other countries and peoples, Ankara will use different rhetoric to achieve their interests.

L’IRAN EST LA SEULE ARMÉE CAPABLE DE VAINCRE DAECH

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L’IRAN EST LA SEULE ARMÉE CAPABLE DE VAINCRE DAECH

Entretien avec Ardavan Amir-Aslani


Daoud Boughezala*
Ex: http://metamag.fr
Ardavan Amir-Aslani est un avocat et essayiste spécialiste du Moyen-Orient. Il a notamment publié Juifs et Perses. Iran et Israël (Nouveau monde), Iran-États-Unis, les amis de demain ou l’après-Ahmadinejad (Pierre-Guillaume de Roux) et L’âge d’or de la diplomatie algérienne (Editions du Moment).

Daoud Boughezala. Avant d’aborder les questions géopolitiques, commençons par vos activités professionnelles. Vous venez d’ouvrir le cabinet d’avocats d’affaires “Cohen-Amir-Aslani” à Téhéran. En vous permettant de vous installer en Iran sous ce nom à consonance juive, la République islamique entend-elle se laver des soupçons d’antisémitisme qui pèse sur elle? 
Ardavan Amir-Aslani. La République islamique n’a pas eu son mot à dire quant au lancement de notre cabinet, et aucun de ses représentants n’est venu nous interroger sur la question. La loi iranienne ne connaissant pas la notion de cabinet d’avocats en tant que telle, le barreau de Téhéran est exclusivement constitué d’avocats « individuels » à l’exercice libéral qui s’y inscrivent à titre personnel. Lorsque je distribue les cartes de visite de mon cabinet en Iran, j’ai droit à des sourires, parce que les gens reconnaissent le nom à consonance juive, mais sans aucune remarque désobligeante. D’ailleurs, les employés de mon cabinet sont issus de familles religieuses, pratiquent l’islam et ne trouvent rien à redire au fait de travailler pour nous.

Il n’est pourtant pas toujours très plaisant d’être Juif en Iran…
C’est une erreur de considérer le peuple iranien comme un peuple antisémite. Même la République islamique permet constitutionnellement aux minorités religieuses et ethniques d’être surreprésentées à l’Assemblée nationale iranienne. C’est à ce titre-là que les juifs, qui sont environ 30.000 en Iran, élisent un député. Ceci dit, je ne prétends pas qu’il n’y ait pas d’antisémites en Iran, l’ancien président Ahmadinejad en est un bon exemple.

La signature de l’accord de Vienne sur le nucléaire aiguise l’appétit des investisseurs européens. Proche de l’Arabie Saoudite et du Qatar, la France a-t-elle raté le coche avec les milieux d’affaires iraniens ?
Le retour de l’Iran dans le concert des nations à l’issue de la levée des sanctions va être l’équivalent, d’un point de vue économique, du retour de l’ensemble des pays de l’Est-européen dans le camp occidental après la chute du mur de Berlin. Il s’agit de la première réserve gazière, de la quatrième réserve d’hydrocarbures au monde. C’est un pays de 83 millions d’habitants, un marché domestique important qui occupe une place centrale au Moyen-Orient. Je crois que la France a un coup à jouer parce que les secteurs les plus porteurs de l’économie iranienne - secteurs pétrolier, aéroportuaire, aérien, du traitement de l’eau – trouveront naturellement comme partenaires les grands groupes français comme Total, Airbus, Suez environnement ou Véolia. Malgré le positionnement particulièrement dur de la diplomatie française tout au long des négociations sur le nucléaire iranien, la France a su revenir dans le cœur des Iraniens. Quelques jours après l’accord de Vienne, Laurent Fabius a été parmi les premiers politiques d’envergure à faire son chemin de Damas en se rendant à Téhéran. Aujourd’hui, les Iraniens n’ont qu’une seule envie : pouvoir de nouveau commercer avec la France, laquelle pourra redevenir un partenaire industriel et commercial majeur.

Le Président iranien Hassan Rohani a vivement condamné les derniers attentats de Paris, les qualifiant de “crimes contre l’humanité” et contestant le caractère islamique de Daech. Est-ce une manière de conjurer le choc des civilisations ?
La journée tragique du vendredi 13 novembre était hélas prévisible. On aurait pu voir venir les choses depuis l’attaque des tours jumelles à New York le 11 septembre 2001. Ce jour-là, dix-sept personnes dont une majorité de Saoudiens et de Qataris, se sont écrasés sur des cibles civiles. C’est alors qu’a commencé le conflit de civilisations qui oppose l’Occident – c’est-à-dire non pas les pays de l’Ouest mais ceux qui sont attachés à la volonté de vivre et de laisser vivre – à une certaine version de l’islam. Il s’agit de la lecture wahhabite sunnite de l’islam marquée par l’Arabie Saoudite. Or, il se trouve que cet islamo-fascisme djihadiste a également comme ennemi principal l’Iranien chiite. Ce dernier est le principal objet de leur haine, devant le Juif et le Chrétien.

Iranian-Army1.jpgPartant de ce constat, pensez-vous crédible une inflexion de la politique étrangère française en faveur de l’Iran et de la Russie afin de combattre l’État islamique ?
Au Moyen-Orient, la France a construit tout son système d’alliances sur l’appui aux pétromonarchies sunnites wahhabites. Elle devrait réfléchir à  changer de stratégie. Tandis que Daech sert de pôle d’attraction sanguinaire et médiéval à nos jeunes frustrés d’origine musulmane, le seul moyen d’avoir la paix dans la région, c’est d’éradiquer l’État islamique. Pour l’instant, les bombardements contre Daech qui contrôle un territoire grand comme l’Angleterre à cheval sur l’Irak et la Syrie, ne l’ont pas fait reculer d’un mètre. Par contre, lorsque la volonté est là et des troupes au sol engagées, des milices pro-chiites irakiennes encadrés par des Iraniens ont mis vingt-quatre heures pour reprendre Tikrit à l’Etat islamique. Quand on veut, on peut.

Justement, aucun pays occidental, États-Unis et France compris, n’est prêt à envoyer des hommes au sol lutter contre l’Etat islamique. Que faire ?
Aujourd’hui, l’Iran est la seule armée capable de vaincre Daech et se montre d’autant plus déterminée qu’elle constitue une des cibles prioritaires du groupe djihadiste. Il faut donc permettre à l’armée iranienne, aidée des milices chiites de la région, de combattre au sol. Téhéran ne demande que ça.

En êtes-vous bien sûr ? Tant que l’État islamique reste cantonné à plus de quarante kilomètres de la République islamique, les pasdarans et les forces iraniennes se gardent bien d’intervenir massivement…
Le seul pays qui a fait qu’Assad tient bon depuis cinq ans, c’est l’Iran. Sans les forces armées chiites venues prêter main forte à l’armée syrienne, il serait tombé. Idem en Irak, s’il n’y avait pas de troupes pro-iraniennes à Samarra ou aux abords du Kurdistan irakien, le pays serait tombé entre les mains de Daech. Certes, il n’y a pas de troupes iraniennes au sol déployées massivement dans ces pays mais des milices proches de Téhéran. 60% de la population irakienne étant chiite, cela représente suffisamment de combattants prêts à prendre les armes contre l’Etat islamique sans que l’Iran ait besoin d’y envoyer des soldats. En Syrie, où les chiites sont minoritaires, l’Iran a fait en sorte que des chiites irakiens, pakistanais et afghans constituent des brigades chiites internationales pour sauver le pouvoir de Damas.

Mais sur un plan plus politique, la relégation des sunnites dans l’Irak post-Saddam Hussein a fait le lit de l’État islamique. De ce point de vue, la proximité entre Téhéran et Bagdad, en confortant la mainmise des chiites sur l’Irak, n’a-t-elle pas fait le jeu de Daech ?
C’est une question décisive. Quand on regarde la carte, on voit que l’Iran contrôle les capitales historiques de la civilisation arabe comme Damas (ville des Omeyyades), Bagdad (ville des Abbassides), Beyrouth (avec le Hezbollah) et Sanaa (au Yémen). Il y a une survisibilité de la puissance iranienne dans la région. Par conséquent, il n’y aura pas de paix durable dans la région tant que les Iraniens et leurs alliés occidentaux – car l’Iran est de facto l’allié des Occidentaux – n’auront pas réussi à fédérer les tribus sunnites en Irak et en Syrie. L’immense majorité des sunnites n’est pas sur la ligne idéologique de Daech ; il suffit d’observer la colère des sunnites de Mossoul sous le joug de l’Etat islamique. Tant en Irak qu’en Syrie, avec l’aide des Américains, se constituent déjà des brigades sunnites anti-EI. Il faudrait y ajouter des brigades mixtes chiites-sunnites pour faire battre en retraite Daech.

Rappelons que les deux tiers des combattants de l’État islamique sont des étrangers, dont la moitié de Saoudiens et un tiers de Caucasiens (Tchetchènes, Ingouches, Daguestanais), indifférents au sort des populations locales qui leur sont étrangères. Tous ces djihadistes aspirent à revenir dans leur pays d’origine commettre des attentats comme ceux que l’on a connus à Paris.

*rédacteur en chef de Causeur

Bassam Tahhan - Syrien, spécialiste des questions internationales

Bassam Tahhan - Syrien, spécialiste des questions internationales (02-12-2015)

Précurseur et visionnaire, Bassam Tahhan décrypte sans langue de bois la crise syrienne. Il explique comment le président turc Recep Tayyip Erdogan joue un double-jeu et regrette que les dirigeants occidentaux ne s’engagent pas dans la guerre contre le terrorisme comme le fait le président russe Vladimir Poutine…

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Analyse du jeu géostratégique turc en Syrie

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Analyse du jeu géostratégique turc en Syrie

Ex: http://fr.novopress.info

Les relations entre la Turquie et la Russie entrent en phase de turbulences
Suite à l’attaque de l’avion russe par la Turquie, le président Vladimir Poutine a choisi la rétorsion économique. Plusieurs organisations turques seront désormais interdites en Russie, de même que l’emploi de citoyens turcs dans les entreprises russes à partir du 1er janvier 2016.
Les vols charters entre les deux pays sont, par ailleurs, désormais interdits, ainsi que la vente de séjours touristiques en Turquie par les agences de voyages russes. Le régime sans visas actuel va, lui aussi être annulé. Enfin, de nombreux produits turcs seront interdits d’entrée sur le territoire.

Mais que cache cette soudaine action belliqueuse de la Turquie ?
La position turque est ambiguë : bien qu’ayant réagi de façon extrêmement excessive en abattant l’avion russe, les déclarations d’apaisement fusent depuis Ankara. La Turquie cherche simplement, comme l’a relevé le président de la République tchèque, à « montrer ses muscles » à la Russie et aux alliés occidentaux.
En effet, il apparaît désormais clairement que la Turquie finance l’État islamique en achetant leur pétrole et l’État islamique possède, aux yeux des Turcs, deux qualités : ils combattent à la fois les Kurdes, ennemis jurés des Turcs, et le régime syrien de Bachar Al-Assad.
Aussi, un tel soutien ne peut expliquer qu’une chose : la Turquie souhaite accroître son influence dans le Moyen-Orient, et compte sur la déstabilisation engendrée par Daesh pour y parvenir. Il n’est pas question, comme l’a affirmé à chaud Vladimir Poutine, d’« alliance » entre la Turquie et l’État islamique, mais bien de tentative de récupération d’un chaos régional qui reconfigure l’équilibre des forces.
La Turquie tient au partenariat avec la Russie, que cela soit en termes économiques ou stratégiques. Faussement prévenant, le ministre turc propose donc de renforcer le partenariat russe et turc et de faire front commun. Hors langage diplomatique cela signifie à n’en pas douter : associe-nous à votre prise d’influence en Syrie ou nous vous mettrons des bâtons dans les roues.

Il apparaîtrait que les enjeux sont aussi d’ordre colonial et démographique…
Effectivement, la politique extérieure turque est aussi affaire de démographie coloniale. De la même façon que l’Empire ottoman mettait en place une politique de colonisation de peuplement en Europe de l’Est, le gouvernement turc actuel s’évertue de faire venir en Syrie des populations turcophones ouïgoures, originaires de la province chinoise du Xinjiang. Musulmans et de langue turque, les mouvements séparatistes ouïgours sont depuis longtemps sujets à tensions entre la Turquie et la Chine.
Or, il s’avère que de nombreuses familles ouïgoures s’installent actuellement au nord de la Syrie, notamment dans la région d’Idlib, et qu’elles viennent via la Turquie ou via les filières de l’État islamique. Pour la Turquie, l’enjeu est, comme jadis, de gagner en influence via l’implantation de populations turcophones.
Ces zones, en phase de turquisation, avaient justement été la cible de certains des tirs de la Russie. Ceci semble à même d’expliquer, en grande partie, la décision turque d’abattre l’avion russe. Le message est clair : ne touchez pas aux turcophones de Syrie. En outre, l’implication d’Ouïgoures dans la région explique l’intérêt toujours croissant de la Chine dans ce conflit. Jusqu’où ira cette implication, telle est la question.

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jeudi, 03 décembre 2015

Iran in context of Syrian conflict

dimanche, 29 novembre 2015

Meet The Man Who Funds ISIS

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Meet The Man Who Funds ISIS: Bilal Erdogan, The Son Of Turkey's President

By

Zero Hedge & http://www.lewrockwell.com

Russia’s Sergey Lavrov is not one foreign minister known to mince his words. Just earlier today, 24 hours after a Russian plane was brought down by the country whose president three years ago said “a short-term border violation can never be a pretext for an attack”, had this to say: “We have serious doubts this was an unintended incident and believe this is a planned provocation” by Turkey.

But even that was tame compared to what Lavrov said to his Turkish counterparty Mevlut Cavusoglu earlier today during a phone call between the two (Lavrov who was supposed to travel to Turkey has since canceled such plans).

As Sputnik transcribes, according to a press release from Russia’s Ministry of Foreign Affairs, Lavrov pointed out that, “by shooting down a Russian plane on a counter-terrorist mission of the Russian Aerospace Force in Syria, and one that did not violate Turkey’s airspace, the Turkish government has in effect sided with ISIS.”

It was in this context when Lavrov added that “Turkey’s actions appear premeditated, planned, and undertaken with a specific objective.”

More importantly, Lavrov pointed to Turkey’s role in the propping up the terror network through the oil trade. Per the Russian statement:

“The Russian Minister reminded his counterpart about Turkey’s involvement in the ISIS’ illegal trade in oil, which is transported via the area where the Russian plane was shot down, and about the terrorist infrastructure, arms and munitions depots and control centers that are also located there.”

Others reaffirmed Lavrov’s stance, such as retired French General Dominique Trinquand, who said that “Turkey is either not fighting ISIL at all or very little, and does not interfere with different types of smuggling that takes place on its border, be it oil, phosphate, cotton or people,” he said.

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The reason we find this line of questioning fascinating is that just last week in the aftermath of the French terror attack but long before the Turkish downing of the Russian jet, we wrote about “The Most Important Question About ISIS That Nobody Is Asking” in which we asked who is the one “breaching every known law of funding terrorism when buying ISIS crude, almost certainly with the tacit approval by various “western alliance” governments, and why is it that these governments have allowed said middleman to continue funding ISIS for as long as it has?”

Precisely one week later, in even more tragic circumstances, suddenly everyone is asking this question.

And while we patiently dig to find who the on and offshore “commodity trading” middleman are, who cart away ISIS oil to European and other international markets in exchange for hundreds of millions of dollars, one name keeps popping up as the primary culprit of regional demand for the Islamic State’s “terrorist oil” – that of Turkish president Recep Erdogan’s son: Bilal Erdogan.

His very brief bio:

Necmettin Bilal Erdogan, commonly known as Bilal Erdogan (born 23 April 1980) is the third child of Recep Tayyip Erdo?an, the current President of Turkey.

After graduating from Kartal Imam Hatip High School in 1999, Bilal Erdogan moved to the US for undergraduate education. He also earned a Masters Degree in John F. Kennedy School of Government at Harvard University in 2004. After graduation, he served in the World Bank as intern for a while. He returned Turkey in 2006 and started to his business life. Bilal Erdogan is one of the three equal shareholders of “BMZ Group Denizcilik “, a marine transportation corporation.

Here is a recent picture of Bilal, shown in a photo from a Turkish 2014 article, which “asked why his ships are now in Syria”:

In the next few days, we will present a full breakdown of Bilal’s various business ventures, starting with his BMZ Group which is the name implicated most often in the smuggling of illegal Iraqi and Islamic State through to the western supply chain, but for now here is a brief, if very disturbing snapshot, of both father and son Erdogan by F. William Engdahl, one which should make everyone ask whether the son of Turkey’s president (and thus, the father) is the silent mastermind who has been responsible for converting millions of barrels of Syrian Oil into hundreds of millions of dollars of Islamic State revenue.

By F. William Engdahl, posted originally in New Eastern Outlook:

Erdogan’s Dirth Dangerous ISIS Games

More and more details are coming to light revealing that the Islamic State in Iraq and Syria, variously known as ISIS, IS or Daesh, is being fed and kept alive by Recep Tayyip Erdogan, the Turkish President and by his Turkish intelligence service, including MIT, the Turkish CIA. Turkey, as a result of Erdogan’s pursuit of what some call a Neo-Ottoman Empire fantasies that stretch all the way to China, Syria and Iraq, threatens not only to destroy Turkey but much of the Middle East if he continues on his present path.

In October 2014 US Vice President Joe Biden told a Harvard gathering that Erdogan’s regime was backing ISIS with “hundreds of millions of dollars and thousands of tons ofweapons…” Biden later apologized clearly for tactical reasons to get Erdo?an’s permission to use Turkey’s Incirlik Air Base for airstrikes against ISIS in Syria, but the dimensions of Erdogan’s backing for ISIS since revealed is far, far more than Biden hinted.

ISIS militants were trained by US, Israeli and now it emerges, by Turkish special forces at secret bases in Konya Province inside the Turkish border to Syria, over the past threeyears. Erdo?an’s involvement in ISIS goes much deeper. At a time when Washington, Saudi Arabia and even Qatar appear to have cut off their support for ISIS, they remaining amazingly durable. The reason appears to be the scale of the backing from Erdo?an and his fellow neo-Ottoman Sunni Islam Prime Minister, Ahmet Davuto?lu.

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Nice Family Business

The prime source of money feeding ISIS these days is sale of Iraqi oil from the Mosul region oilfields where they maintain a stronghold. The son of Erdogan it seems is the man who makes the export sales of ISIS-controlled oil possible.

Bilal Erdo?an owns several maritime companies. He has allegedly signed contracts with European operating companies to carry Iraqi stolen oil to different Asian countries. The Turkish government buys Iraqi plundered oil which is being produced from the Iraqi seized oil wells. Bilal Erdogan’s maritime companies own special wharfs in Beirut and Ceyhan ports that are transporting ISIS’ smuggled crude oil in Japan-bound oil tankers.

Gürsel Tekin vice-president of the Turkish Republican Peoples’ Party, CHP, declared in a recent Turkish media interview, “President Erdogan claims that according to international transportation conventions there is no legal infraction concerning Bilal’s illicit activities and his son is doing an ordinary business with the registered Japanese companies, but in fact Bilal Erdo?an is up to his neck in complicity with terrorism, but as long as his father holds office he will be immune from any judicial prosecution.” Tekin adds that Bilal’s maritime company doing the oil trades for ISIS, BMZ Ltd, is “a family business and president Erdogan’s close relatives hold shares in BMZ and they misused public funds and took illicit loans from Turkish banks.”

In addition to son Bilal’s illegal and lucrative oil trading for ISIS, Sümeyye Erdogan, the daughter of the Turkish President apparently runs a secret hospital camp inside Turkey just over the Syrian border where Turkish army trucks daily being in scores of wounded ISIS Jihadists to be patched up and sent back to wage the bloody Jihad in Syria, according to the testimony of a nurse who was recruited to work there until it was discovered she was a member of the Alawite branch of Islam, the same as Syrian President Bashar al-Assad who Erdogan seems hell-bent on toppling.

Turkish citizen Ramazan Bagol, captured this month by Kurdish People’s Defence Units,YPG, as he attempted to join ISIS from Konya province, told his captors that said he was sent to ISIS by the ‘Ismailia Sect,’ a strict Turkish Islam sect reported to be tied to Recep Erdogan. Baol said the sect recruits members and provides logistic support to the radical Islamist organization. He added that the Sect gives jihad training in neighborhoods of Konya and sends those trained here to join ISIS gangs in Syria.

According to French geopolitical analyst, Thierry Meyssan, Recep Erdogan “organised the pillage of Syria, dismantled all the factories in Aleppo, the economic capital, and stole the machine-tools. Similarly, he organised the theft of archeological treasures and set up an international market in Antioch…with the help of General Benoît Puga, Chief of Staff for the Elysée, he organised a false-flag operation intended to provoke the launching of a war by the Atlantic Alliance – the chemical bombing of la Ghoutta in Damascus, in August 2013. “

Meyssan claims that the Syria strategy of Erdo?an was initially secretly developed in coordination with former French Foreign Minister Alain Juppé and Erdogan’s then Foreign Minister Ahmet Davuto?lu, in 2011, after Juppe won a hesitant Erdogan to the idea of supporting the attack on traditional Turkish ally Syria in return for a promise of French support for Turkish membership in the EU. France later backed out, leaving Erdogan to continue the Syrian bloodbath largely on his own using ISIS.

Gen. John R. Allen, an opponent of Obama’s Iran peace strategy, now US diplomatic envoy coordinating the coalition against the Islamic State, exceeded his authorized role after meeting with Erdogan and “promised to create a “no-fly zone” ninety miles wide, over Syrian territory, along the whole border with Turkey, supposedly intended to help Syrian refugees fleeing from their government, but in reality to apply the “Juppé-Wright plan”. The Turkish Prime Minister, Ahmet Davutoglu, revealed US support for the project on the TV channel A Haber by launching a bombing raid against the PKK.” Meyssan adds.

There are never winners in war and Erdogan’s war against Syria’s Assad demonstrates that in bold. Turkey and the world deserve better. Ahmet Davutoglu’s famous “Zero Problems With Neighbors” foreign policy has been turned into massive problems with all neighbors due to the foolish ambitions of Erdogan and his gang. 

Reprinted with permission from Zero Hedge.

DAECH: Alliance d'un capitalisme financier terroriste et de la religion

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DAECH: Alliance d'un capitalisme financier terroriste et de la religion

par Lucie Couvreur

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Lucie Couvreur, que nous estimons beaucoup ici, nous a autorisé à reprendre l'article qu'elle vient de publier sur son blog (cf. lien ci-dessous) Ceci pourra élargir le lectorat en dehors des seuls lecteurs de Médiapart On trouvera sur ce blog des informations concernant l'auteur, ainsi qu'un grand nombre de réactions intéressantes. Le lecteur comprendra sans doute très vite quelle est la religion mentionnée dans le titre.

http://blogs.mediapart.fr/blog/lucie-couvreur/211115/daec...

Au sommet du G20, qui s'est tenu du 14 au 16 novembre en Turquie, le président russe a souligné que la Russie avait présenté des exemples de financement des terroristes par des personnes physiques venant de 40 pays, y compris des pays-membres du G20.(1)

Il y a un peu moins d'un an , fin 2014 , la Russie encore annonçait son intention de quitter le réseau Swift , et la mise en place d'un réseau de transactions alternatif indépendant du réseau Swift et de ses chambres de compensation (2). Les Chinois et les Brics sont également en train de s'affranchir de ce réseau .

Qu'est ce que Swift : Swift est un fournisseur mondial de services de messageries et de transactions financières sécurisées . (3)

Il travaille avec des chambres de compensation  qui gèrent les flux de manière informatisée  les paiements ,  les contreparties . Ces chambres de compensation sont des organismes privés et les Chinois se méfient tellement des chambres de compensation Européennes que tous les nouveaux contrats de swaps de devises se sont assortis de la création de chambres de compensation spécifiques entre eux et les pays avec lesquels ces contrats sont conclus . 

le «New York Times» détaillait le 23 juin 2006 comment la CIA et le département du Trésor américains ont accès depuis 2001 aux transactions bancaires internationales de milliers d'individus (citoyens américains et européens) transitant par le systèmeSWIFT. Cette coopérative bancaire qui est constituée de plus de 3.000 institutions financières situées dans 200 pays permet aux individus et aux entreprises de transférer de l'argent d'un compte à un autre. SWIFT traite quotidiennement en moyenne 11 millions de transactions financières.(4)

Voici comment l'idée d'exploiter cette base de données gigantesque a été suggérée au gouvernement américain par des membres de la communauté bancaire, qui avaient perdu un nombre élevé de leurs collègues dans les attentats. Après avoir écarté l'idée que la CIA pirate les ordinateursarrow-10x10.png de SWIFT, un accord secret fut conclu avec la coopérative, qui laissa libre accès à ses informations. Lors des premiers mois, toutes les informations contenues furent analysées, comme par exemple l'ensemble des transactions en provenance de l'Arabie Saoudite, d'où provenait la majorité des terroristes. (4)

Aujourd'hui , comme le dit Jean Claude Paye  dans l'article cité ci-dessus, les transactions financières internationales , sauf celles des pays exclus du réseau comme le fut l'Iran ou celles des pays qui ne veulent pas s'y inscrire ou qui s'en désinscrivent , comme la Chine et la Russie ,  sont TOUTES contrôlées par l'administration américaine . 

Ce sont ces chambres de compensation  dont la plupart sont aux mains des  financiers américains et le réseau associé  qui est désormais lui même contrôlé par l'administration américaine qui donnent  les possibilités d'un contrôle quasi absolu .  C'est par ce biais que la BNP a eu l'année dernière une amende de plusieurs milliards , la chambre de compensation ayant indiqué à l'administration américaine des transactions à destination de pays sous embargo (5) 

Dans l'organisation actuelle de l'Etat Islamique , il y a quelque chose d'assez étonnant  : il a conservé les banques sur lesquelles il a mis la main . Et il vit pour grande partie des revenus pétroliers dont il est difficile d'imaginer qu'ils se règlent tous en or ou en liasses de billets ,  comme d'ailleurs les livraisons de blé ou d'antiquités volés sur les sites syriens ou Irakiens , surtout avec les contrôles mis en place par les différents gouvernements occidentaux sur les transactions en liquide. 

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Donc ils se règlent via des virements bancaires ,  gérés par des chambres de compensation ,  qui établissent les contreparties .. et ces chambres de compensation savent également très bien ce qui se passe en Turquie, au Qatar  et en Arabie Saoudite .. puisque comme l'explique l'article de Jean Claude Paye ci dessus   après les attentats de 2001 , l'administration américaine a utilisé ces informations pour trouver les origines des fonds d'Al Queida . 

On peut trouver également d'autres exemples des rôles joués par ces chambres de compensation .. dans les multiples rôles joués par Clearstream devenue Euroclear . 

Un exemple : 

Un autre exemple d'utilisation de Cedel a lieu dans l'affaire des otages de l'ambassade des États-Unis à Téhéran. Rappelons-en le contexte : les sondages donnaient le président sortant, Jimmy Carter, au coude à coude avec Ronald Reagan. Une libération des otages avant le jour des élections signifiait la quasi réélection du premier. Reagan négocia discrètement avec les ayatollahs une libération ultérieure, en échange de titres et d'armes permettant à l'Iran de se mesurer à l'Irak. L'envoi des titres ne pouvait se réaliser qu'en multipliant des mouvements financiers fractionnés et transitant par des pays tiers pour mieux se dissimuler. C'est ainsi que Backes reçut l'ordre des Banques Centrales américaine et anglaise de prélever 7 millions de dollars sur des comptes détenus par deux grandes banques privées étasuniennes dans des paradis fiscaux et de les transférer à la Banque Nationale d'Algérie, jouant le rôle de centralisateur des fonds destinés aux Iraniens. En l'absence de ses supérieurs et dans l'impossibilité d'obtenir l'accord des titulaires des comptes à débiter, Backes transgressa les règles et obtempéra : les otages furent libérés le surlendemain...(6)

Comme le dit Attac se basant sur le livre de  Denis Robert lors : Révélations  

Il nous a semblé important de revenir sur le mécanisme utilisé par les grandes banques, par les banques centrales des États puis directement par les multinationales, pour faire transférer leurs valeurs mobilières autour de la planète pratiquement instantanément.

le monde entier a pu se rendre compte que les chambres de compensation permettaient, entre autre, au crime organisé de blanchir les énormes quantités d'argent liquide provenant de leurs différents trafics de drogue, d'armes, d'êtres humains ainsi que du racket et de la prostitution. (6).

Cette absence de recherches du côté financier a d'ailleurs déjà étonné plusieurs personnes. 

"Daech", l'enquête d'Arte : mais que font les banques ? Il faut taper là où ça fait mal

Pas de sanction ? C'est incompréhensible

Les reportages diffusés sur Arte ce mardi soulèvent autant de questions qu'ils offrent quelques réponses. Même si selon ces journalistes, Daech ne dépend plus aujourd'hui de financements extérieurs et est devenue totalement autonome, il n'en reste pas moins que par l'intermédiaire des établissements situés sur son territoire, l'organisation accède également aux réseaux bancaires internationaux.

Comment est-il donc possible que ces mêmes banques, nouvelles puissances mondiales qui semblent désormais prendre le pas sur le pouvoir politique, décidant même de nos réformes à mettre en place, n'aient pas encore fermé les robinets de l'EIL, et vidé les comptes de cette multinationale qu'est devenue Daech ? 

Dans la mesure où cet état autoproclamé, qui n'est rien d'autre qu'une entreprise criminelle sous couvert de foi, n'a donc aucune légitimité il est incompréhensible qu'elle puisse jouir des réseaux bancaires internationaux et se donner ainsi une dimension étatique et une légitimité.

Sur ce point, la réponse comme le silence de Jean-Charles Brisard sont à la fois édifiants et inquiétants : 

"- Ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont maintenu l'architecture des banques. On estime qu'ils contrôlent à peu près 24 banques et branches bancaires à la fois en Irak et en Syrie. Et ce qui est étonnant est que ces banques fonctionnent toujours à l'heure où on parle, ces banques effectuent toujours des transactions internationales.

- Y a pas de sanction ?, demande le journaliste.

- Y a pas de sanction, pour l'instant", répond Jean-Charles Brisard.

ISIS-Oil.jpgDonc nous nous trouvons dans un contexte ou des attentats immondes se produisent sur notre sol , via un mouvement ou une organisation dont les financements sont tout à fait identifiables  par ceux qui en ont les moyens ,  du fait en particulier de leurs relations suivies avec les pays soupçonnés de continuer à aider ce mouvement : la Turquie, le Qatar , l'Arabie Saoudite .. 

Qui sont capables d'estimer le montant des livraisons pétrolières de cette même organisation grâce à une société américaine du nom d'IHS qui travaille en relations directes avec l'administration américaine (8) 

Dont les enjeux vont visiblement bien au delà de la simple destruction de cet Etat Islamique: 

L'enjeu des gazoducs (9)

Les tracés des pipelines en compétition pour l'importation du Gaz de la Caspienne et du Moyen-Orient jusqu'à l'Europe du sud-est

Il semble qu'il existe d'autres intérêts aux objectifs US que de disposer du pétrole syrien. Les américains cherchent également à contrôler le débit du pétrole ainsi que ses ventes à d'autres nations ce qui est bien plus important pour atteindre une hégémonie globale. Leur objectif pourrait également aussi concerner davantage les réserves gazières d'Iran et de Russie que leur intérêt pour le pétrole syrien.

The Guardian déclare :

En 2009... Assad refusa de signer une proposition d' accord avec le Qatar qui proposait de construire un pipeline partant de ses champs du nord, contigus aux champs pétrolifères iraniens de South Pars et traversant l'Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie puis la Turquie en vue de fournir les marchés européens, tout en contournant tout particulièrement la Russie. La logique d'Assad consistait à « protéger les intérêts de son allié russe », qui est le premier fournisseur de gaz naturel en Europe.

Au lieu de cela, l'année suivante, Assad a poursuivi les négociations en faveur d'un plan alternatif de 10 millions de dollars avec l'Iran pour la construction d'un pipeline qui passerait par l'Irak et la Syrie et qui permettrait potentiellement à l'Iran de fournir à l'Europe du gaz issu de ses champs de South Pars partagés avec le Qatar. Le protocole d'entente (MoU) mis en place pour le projet fut signé en juillet 2012 – juste au moment où la guerre civile syrienne gagnait Damas et Alep – et précédemment cette année, l'Irak signait un accord cadre pour la construction des pipelines de gaz. Le projet de pipeline Iran/Irak/Syrie fut un camouflet au regard des plans qatari.

Le projet de pipeline prévu par l'Iran, l'Irak et la Syrie passant par la côte syrienne et dans la Méditerranée au long de laquelle la Russie est présente, permettrait un contrôle russe sur la production et le débit du gaz iranien atténuant ainsi les rivalités entre les divers pays concernés.

L'intérêt du Qatar à financer l'insurrection avait pour objectif de renverser la Syrie et d'installer une opposition malléable qui signerait l'accord qatari sur le pipeline. La Turquie, l'Arabie Saoudite et la Jordanie avaient elles aussi tout intérêt à ce que ce plan aboutisse. Cette opération répondait aux objectifs américains de casser et d'affaiblir l'influence russe sur l'Europe.

Et on voudrait nous faire croire qu'ils ne peuvent pas identifier les financeurs de l'organisation en question ??? 

Alors quand Jean François Gayraud parle de capitalisme financier devenu criminel (10) , là on peut dire que ce capitalisme là est carrément devenu terroriste  et qu'il y a aujourd'hui tous les moyens d'identifier les donneurs d'ordre, à condition bien sûr de le vouloir, ce qui ne semble visiblement pas être le cas !!!

Parce qu'en plus , il y a une autre chose dont je suis certaine : ce ne sont pas les fanatiques religieux manipulés par Daesch qui risquent de comprendre ou de créer quoique ce soit en transactions financières informatisées pour répondre à leurs propresarrow-10x10.png besoins..  

Dans la tradition islamiste pure et dure la finance est "haram" .. donc interdite aux croyants . C'est la raison pour laquelle ils ont créé des banques islamiques , pour que la méthodologie financière puisse s'harmoniser avec les prescriptions coraniques qui interdisent l'usure et ce que nous appelons "le modèle de la dette" . 

Et en plus ils nous prennent pour des CONS ... 

1) https://francais.rt.com/international/10545-poutine-daesh...

2) http://lemondealenversblog.com/2014/11/15/la-russie-lance...

3) http://www.swift.com/products_services/clearing_overview?...

4) http://webduweb.free.fr/swift.htm

(5) http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/06/03/la...

6) http://www.suisse.attac.org/Clearstream-La-chambre-de

7) http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1322550-daech-l-...

(8) http://alyaexpress-news.com/2014/10/letat-islamique-ou-is...

(9) http://reseauinternational.net/les-etats-unis-detruisent-...

10) http://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/droi...


 Lucie Couvreur

samedi, 28 novembre 2015

Stumbling to War With Russia?

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Stumbling to War With Russia?

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Turkey’s decision to shoot down a Russian warplane was a provocative and portentous act.

That Sukhoi Su-24, which the Turks say intruded into their air space, crashed and burned — in Syria. One of the Russian pilots was executed while parachuting to safety. A Russian rescue helicopter was destroyed by rebels using a U.S. TOW missile. A Russian marine was killed.

“A stab in the back by the accomplices of terrorists,” said Vladimir Putin of the first downing of a Russian warplane by a NATO nation in half a century. Putin has a point, as the Russians are bombing rebels in northwest Syria, some of which are linked to al-Qaida.

As it is impossible to believe Turkish F-16 pilots would fire missiles at a Russian plane without authorization from President Tayyip Recep Erdogan, we must ask: Why did the Turkish autocrat do it?

Why is he risking a clash with Russia?

Answer: Erdogan is probably less outraged by intrusions into his air space than by Putin’s success in securing the Syrian regime of Bashar Assad, whom Erdogan detests, and by relentless Russian air strikes on Turkmen rebels seeking to overthrow Assad.

Imperiled strategic goals and ethnicity may explain Erdogan. But what does the Turkish president see down at the end of this road?

And what about us? Was the U.S. government aware Turkey might attack Russian planes? Did we give Erdogan a green light to shoot them down?

These are not insignificant questions.

For Turkey is a NATO ally. And if Russia strikes back, there is a possibility Ankara will invoke Article V of NATO and demand that we come in on their side in any fight with Russia.

And Putin was not at all cowed. Twenty-four hours after that plane went down, his planes, ships and artillery were firing on those same Turkmen rebels and their jihadist allies.

Politically, the Turkish attack on the Sukhoi Su-24 has probably aborted plans to have Russia join France and the U.S. in targeting ISIS, a diplomatic reversal of the first order.

Indeed, it now seems clear that in Syria’s civil war, Turkey is on the rebel-jihadist side, with Russia, Iran and Hezbollah on the side of the Syrian regime.

But whose side are we on?

As for what strategy and solution President Obama offers, and how exactly he plans to achieve it, it remains an enigma.

Nor is this the end of the alarming news.

According to The Times of Israel, Damascus reports that, on Monday, Israel launched four strikes, killing five Syrian soldiers and eight Hezbollah fighters, and wounding others.

Should Assad or Hezbollah retaliate, this could bring Israel more openly into the Syrian civil war.

And if Israel is attacked, the pressure on Washington to join her in attacking the Syrian regime and Hezbollah would become intense.

Yet, should we accede to that pressure, it could bring us into direct conflict with Russia, which is now the fighting ally of the Assad regime.

Something U.S. presidents conscientiously avoided through 45 years of Cold War — a military clash with Moscow — could become a real possibility. Does the White House see what is unfolding here?

Elsewhere, yet another Russia-NATO clash may be brewing.

In southern Ukraine, pylons supporting the power lines that deliver electricity to Crimea have been sabotaged, blown up, reportedly by nationalists, shutting off much of the electric power to the peninsula.

Repair crews have been prevented from fixing the pylons by Crimean Tatars, angry at the treatment of their kinfolk in Crimea.

In solidarity with the Tatars, Kiev has declared that trucks carrying goods to Crimea will not be allowed to cross the border.

A state of emergency has been declared in Crimea.

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Russia is retaliating, saying it will not buy produce from Ukraine, and may start cutting off gas and coal as winter begins to set in.

Ukraine is as dependent upon Russia for fossil fuels as Crimea is upon Ukraine for electricity. Crimea receives 85 percent of its water and 80 percent of its electricity from Ukraine.

Moreover, Moscow’s hopes for a lifting of U.S. and EU sanctions, imposed after the annexation of Crimea, appear to be fading.

Are these events coordinated? Has the U.S. government given a go-ahead to Erdogan to shoot down Russian planes? Has Obama authorized a Ukrainian economic quarantine of Crimea?

For Vladimir Putin is not without options. The Russian Army and pro-Russian rebels in southeast Ukraine could occupy Mariupol on the Black Sea and establish a land bridge to Crimea in two weeks.

In Syria, the Russians, with 4,000 troops, could escalate far more rapidly than either us or our French allies.

As of today, Putin supports U.S.-French attacks on ISIS. But if we follow the Turks and begin aiding the rebels who are attacking the Syrian army, we could find ourselves eyeball to eyeball in a confrontation with Russia, where our NATO allies will be nowhere to be found.

Has anyone thought this through?

jeudi, 26 novembre 2015

De l’attentat du 12 novembre 2015 à Beyrouth à ceux de Paris le 13 novembre suivant…

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De l’attentat du 12 novembre 2015 à Beyrouth à ceux de Paris le 13 novembre suivant…

par l’inter-collectif L’INTERNATIONALE

De l’attentat du 12 novembre 2015 à Beyrouth à ceux de Paris le 13 novembre suivant, en passant par tous les 11 septembre petits, grands ou moyens, le terrorisme c’est toujours et partout le spectacle d’imposture étatique de la crise mondiale du chaos de la marchandise !

 

« Les bombes-fusées qui tombaient chaque jour sur Londres étaient probablement lancées par le gouvernement de l’Océania

lui-même, juste pour maintenir les gens dans la peur »

George Orwell, 1984

 

Les opérations sous fausse bannière ou « sous faux pavillon », parfois désignées sous l’anglicisme de false flag sont des actions de perfidie et d’artifice stratégiques menées avec utilisation de marques de reconnaissance fabriquées, contrefaites, postiches, fourbes ou empruntées, dans le cadre d’opérations clandestines destinées à désigner un responsable inexact, imaginaire et trafiqué qui commise par tout autre que lui mais qui permettra de la sorte que tous les bénéfices en reviennent à celui qui justement l’aura cependant perpétré.

 

Au tout début du mois d’août 1964, deux destroyers américains qui s’étaient engagés dans les eaux territoriales du Nord-Viêtnam, essuyèrent soi-disant des tirs de la part de batteries nord vietnamiennes.

 

Il est établi aujourd’hui par la documentation déclassifiée que ces « Incidents du Golfe du Tonkin » ont constitué une manoeuvre délibérée de feinte, de provocation et de simulation pour prétexter une escalade de l’intervention américaine dans le conflit indochinois. Les Papiers du Pentagone ont de la sorte révélé que le texte de la position rédigée par l’administration Johnson l’avait été en fait plusieurs mois avant la date desdits « incidents ». Le manège légendaire de cet accrochage arrangé a donc fourni au président Johnson la couverture tant attendue pour faire voter le texte de la Résolution qui lui donna les moyens de déclarer la guerre sans avoir à demander au préalable l’autorisation du Congrès.

 

Même si cette péripétie fut en réalité le contraire de ce que le spectacle officiel en a dit puisqu’elle n’a jamais existé réellement qu’en stricte contradiction avec la logorrhée des experts étatico-médiatiques du faux omniprésent qui l’ont évidemment narrée de manière retournée, cela a bien entendu suffi à convaincre la conscience hallucinée et obéissante des Américains de l’utilité d’une riposte. Johnson a donc pu paisiblement autoriser alors les raids aériens de terreur sur le Viêtnam par ce casus belli entièrement forgé par les officines et les ateliers de l’ombre. Sur cette lancée de simulacres, de fourberie, de sang et de larmes, les Bush, Clinton et Obama et tous leurs laquais de l’Europe bruxelloise n’ont cessé en Irak, en Yougoslavie en Afghanistan et ailleurs, de démontrer que partout où règne le spectacle capitaliste de la terreur démocratique, les seules forces autorisées sont celles qui reproduisent la terreur capitaliste du spectacle démocratique.

 

Durant ces dernières années, les premiers grands attentats étatiques sous fausse bannière eurent spectaculairement lieu en Italie lors des années de plomb lorsque la modernisation de l’esclavage citoyenniste rendit nécessaire que le gouvernement fit de l’attentat aveugle le mode opératoire le plus approprié à la psychologie de masse de la soumission, de l’in-conscience et de la cécité. Ainsi, le 2 août 1980, à 10 h 25, à la gare de Bologne, une bombe posée dans la salle d’attente explosait. Elle tuait 85 personnes et en blessait plus de 200, arrivant ou partant de la gare pour cette période de fort trafic estival.

 

Dans son arrêt du 23 novembre 1995, la Cour de cassation du tripatouillage officiel italien, malgré mille et une occultations savantes ou grossières, fut néanmoins obligée de reconnaître que derrière cet attentat, il y avait bien l’existence d’une vaste organisation criminelle gouvernementale où l’on retrouvait la maffia, la loge maçonnique P2 et les services spéciaux les plus secrets de l’appareil d’État… Bien entendu, les commanditaires profonds du massacre n’ont jamais été découverts puisque cachés derrière les comparses secondaires de l’organisation Gladio, ceux-ci se trouvaient au cœur central et insaisissable de l’état-major de la stratégie de la tension élaborée par les États-Unis via l’OTAN et ses divers magasins et affidés, ceci tant pour neutraliser les velléités dommageables de non-alignement de certains courants politiciens italiens que pour briser la radicalité ouvrière des grèves sauvages qui débordait alors dangereusement les chiens de gardes politiques et syndicaux.

 

La crise du spectacle démocratique de la dictature marchande est désormais à son point culminant et le chaos étatiquement programmé y est alors amené à produire partout et sans cesse son mythique ennemi inventé, le terrorisme qui est en fait sa seule vraie défense en ce temps de décomposition universelle où la liberté despotique de l’argent et ses conséquences véritables ne peuvent être encore acceptées qu’au regard d’antagonismes factices et d’attaques insidieuses sous fausses bannières constamment mises en scène par le biais d’orchestrations machiniques de vaste ampleur.

 

L’histoire du terrorisme est désormais l’une des forces productives majeures du spectacle étatique mondialiste; elle définit donc le cœur stratégique du dressage social puisque les spectateurs doivent retenir de la pédagogie de l’attentat, que, en comparaison au terrorisme, toute la pourriture quotidienne de la vie fausse devra leur demeurer préférable et préférée.

 

L’union sacrée de la servitude volontaire n’a bien évidemment qu’un temps mais le confusianisme mystérieux des bombes barbouzardes conserve toujours là un intérêt évident bien que sa durée soit éminemment toujours et de plus en plus rétrécie…

 

Dans le monde du spectacle de la marchandise où les intérêts agissants de la dictature démocratique des Mafia de l’argent sont à la fois si bien et si mal obscurcis, il convient toujours pour saisir les mystères du terrorisme d’aller au-delà des rumeurs médiatiques policières puisque la sauvegarde des secrets de la domination opère continûment par attaques fardées et véridiques artifices.

 

Le leurre commande le monde du fétichisme de la marchandise et aujourd’hui d’abord en tant que leurre d’une domination qui ne parvient plus à vraiment s’imposer au moment où l’économie historique de la crise manifeste explosivement la crise historique de l’économie elle-même. Du meurtre d’Aldo Moro par les brigades rouges étatiques aux attentats pentagonistes du 11 septembre et en passant évidemment par la disparition violemment paramétrée de John Fitzgerald Kennedy sans oublier les tueries hautement calculées des télépilotés Merah, Kouachi et autres Coulibaly, la société du spectacle de l’indistinction marchande ne cesse de s’éminemment montrer comme le monde de l’inversion universelle où le vrai est toujours réécrit comme un simple moment nécessaire de la célébration du faux.

 

Derrière les figurants, les obscurs tirages de ficelles et les drapeaux mal bricolés, les vrais commanditaires sont adroitement camouflés puisqu’ils résident invariablement dans ces lieux impénétrables et énigmatiques, inaccessibles à tout regard, mais qui du même coup les désignent par cette ruse de la raison qui rend précisément percevable ce qui se voulait justement in-soupçonnable.

 

Le masquage généralisé se tient derrière le spectacle qui donne ainsi à infiniment contempler quelque chose en tant que complément décisif et stratégique de ce qu’il doit empêcher simultanément que l’on voit et, si l’on va au fond des choses, c’est bien là son opération la plus importante; obliger à sans cesse observer ceci pour surtout ne point laisser appréhender cela.

 

Par-delà chaque tueur fou opportunément manipulé dans les eaux troubles du djihadisme téléguidé, ou de l’extrémisme supervisé existe, en premier lieu, l’incontournable réalité du gouvernement du spectacle de la marchandise lequel dorénavant possède tous les moyens techniques et tous les pouvoirs gestionnaires d’altérer et de contre-faire l’ensemble de la production sociale de toute la perception humaine mise sous contrôle. Despote absolu des écritures du passé et tyran sans limite de toutes les combinaisons qui arrangent le futur, Big Brother pose et impose seul et partout les jugements sommaires de l’absolutisme démocratique des nécessités du marché de l’inhumain. On commet une très lourde erreur lorsque l’on s’exerce à vouloir expliquer quelque attentat en opposant la terreur à l’État puisqu’ils ne sont jamais en rivalité. Bien au contraire, la théorie critique vérifie avec aisance ce que toutes les rumeurs de la vie pratique avaient si facilement rapporté lors des très enténébrées disparitions de Jean de Broglie, Robert Boulin, Joseph Fontanet, Pierre Berégovoy et François de Grossouvre. L’assassinat n’est pas étranger au monde policé des hommes cultivés de l’État de droit car cette technique de mise en scène y est parfaitement chez elle en tant qu’elle en est désormais l’articulation de l’un des plus grands quartiers d’affaires de la civilisation moderne.

 

Le temps terroriste de la manipulation étatique actuelle signale que la crise de la baisse du taux de profit est entrée dans sa phase de fétichisme supérieur…

 

Dans les contradictions historiques du temps présent, le gouvernement du spectacle mondial vise tout à la fois à briser le réveil communard des luttes de classe (qui vient…) et « OTANiser » toujours plus sa province française  par le biais du faux drapeau terroriste spectacliste…

 

Le chaos terroriste étatique de la marchandise est le seul langage possible de la crise terminale du Capital… Nous contemplons ainsi le tableau faussaire d’un chaos spectaculaire impeccablement organisé pour le Proche- et le Moyen-Orient puis pour la planète toute entière, dans des cadres de déguisement strictement conformes à la stratégie du gouvernement du spectacle mondial qui tente désespérément d’échapper au marasme catastrophique d’un dollar en débâcle chronique… Al-Qaïda puis Daech sont là les accablantes métastases de la crise mondiale du taux de profit provisionnés par les pétrodollars du Qatar et de l’Arabie Saoudite et armés par eux avec délégation directe de Washington et blanc-seing de Tel-Aviv… Et la France atlantisée jusqu’à la mœlle est de la sorte bombardée jusqu’au cœur de Paris pour toujours davantage marcher au pas des réseaux et services clandestins terroristes de l’OTAN dont les faux drapeaux constituent bien sûr une industrie marchande spectaculaire de premier ordre fétichiste…

 

À Beyrouth au Liban, le 12 novembre 2015, deux attentats quasi-simultanés frappent le quartier chiite de Burj El-Barajneh sous contrôle du Hezbollah. Les deux attentats sont revendiqués par l’organisation des services américains de l’État islamique. Cette attaque terroriste intervient deux jours après que l’armée syrienne, soutenue par le Hezbollah et des troupes iraniennes, ait remporté une victoire significative contre Daech en reprenant l’aéroport de Kweires, à l’Est d’Alep. Le lendemain, 13 novembre, les attentats spectaculaires commis à Paris sous le même  drapeau à multiples tiroirs cabalistiques et qui ont tué 130 personnes en faisant de multiples blessés, sont venus solennellement rappeler à la province américaine d’Europe que la guerre sans fin du chaos OTANiste est un dogme obligatoire du capitalisme intégral qui doit pulvériser tout le Levant ainsi que l’ensemble des périphéries de l’Eurasie afin d’en faire une chasse gardée de la fusion terroristo-pananoïaque israélo-américaine de la crise universalisée du fétichisme de la marchandise.

 

Le terrorisme d’État industriel n’est rien d’autre que  l’errance de la religion monothéiste de la crise historique de la marchandise…

 

Au moment arrivé de la tyrannie spectaculaire de la crise du capitalisme drogué, le crime règne en fait comme le paradigme le plus parfait de toutes les entreprises commerciales et industrielles dont l’État est le centre étant donné qu’il se confirme là finalement comme le sommet des bas-fonds et le grand argentier des trafics illégaux, des disparitions obscures et des protections cabalistiques. Plus que jamais, en ce moment très spécifiquement crisique où en France, reprenant le témoin d’une droite complètement épuisée, la gauche du Capital bien vite superbement exténuée est en charge des affaires d’un marché en pleine décomposition, l’exutoire terroriste risque de devenir de plus en plus tentant pour détourner la colère qui monte, il est temps d’en finir avec toutes les mystifications et tous les malheurs historiques de l’aliénation gouvernementaliste afin de commencer à pressentir la possibilité de situations humaines authentiques.

 

Hors de l’économie politique de la non-vie, il convient exclusivement d’organiser le retour aux sources à une communauté d’existence enfin débarrassée de toute exploitation et de toute domination.

 

Inter-collectif L’Internationale

novembre 2015


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

mercredi, 25 novembre 2015

Daech, partenaire financier de la Haute finance internationale?

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Daech, partenaire financier de la Haute finance internationale?

Le Figaro vient de publier un inventaire des principales sources de financement de Daech. Il en conclut qu’elle est « l’organisation terroriste la plus riche de l’histoire et a réussi à se forger une indépendance financière. » 

Le territoire de l’Etat islamique, grand comme le Royaume-Uni, regorgerait de multiples ressources naturelles (pétrole, gaz, phosphate, blé et orge).

Des impôts/taxes/pénalités frapperaient les 10 millions d’habitants (industrie, commerce, banques) qui sont sous son contrôle.

Son patrimoine s’élèverait à 2260 milliards d’euros avec un revenu annuel en 2015 de 2,6 milliards d’euros, selon les toutes dernières estimations que Jean-Charles Brisard, expert en financement du terrorisme et président du Centre d’analyse du terrorisme.

Cette richesse non négligeable permet d’ « armer, nourrir et payer les quelques 30.000 combattants environ 300 dollars par mois, verser des pensions aux familles des militants tués, entretenir les bases militaires, administrer les territoires nouvellement occupés, réaliser des clips de propagandes à la manière de Hollywood, «rééduquer» les enseignants avant de rouvrir les écoles, et embaucher des ingénieurs et des traders pour faire tourner leurs sites pétroliers et gaziers. »

Selon M Brisard, le calcul du patrimoine de 2 ,26 trillions de dollars représente les installations pétrolières et gazières, des mines de phosphates, des terres agricoles, des sites culturels etc. situés sur le territoire contrôlé par l’État islamique.

Grâce à ses nouvelles conquêtes, le patrimoine de Daech aurait progressé de 217 milliards en une année seulement…

M. Brisard constate une baisse des revenus entre 2014 et 2015. les recettes de Daech provenant du pétrole (et autres ressources naturelles) diminuent tandis que celles provenant des taxes et des confiscations grimpent.

60% des recettes de l’État islamique proviennent ainsi en 2015 des ressources naturelles exploitées sur le territoire. Les revenus du pétrole représentent le quart des rentrées financières…

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Exportation des ressources naturelles à prix cassés

On constate sur les graphiques ci-dessus que Daëch dispose de beaucoup de ressources naturelles et archéologiques. Cela signifie que ces produits ont des clients. beaucoup de clients.

Or, on peut difficilement imaginer que les peuples syriens et irakiens, restés sur place, puissent générer un chiffre d’affaires de plus de 2.6 milliards de dollars.

L’article du Figaro précise que Daech est autonome pour sa consommation d’hydrocarbures et arrive même à en vendre dans le reste de la Syrie et de l’Irak (à l’opposition!). De plus l’organisation peut semble-t-il exporter sa production via la frontière poreuse Nord syro-turque…

Alors qui sont les clients d’une organisation supposée terroriste ? Est-il pensable que les pays qui dénoncent Daëch bénéficient directement de cette manne inattendue qui casserait littéralement les coûts de production et améliorerait les marges bénéficiaires des entreprises ?

En tout cas, le Figaro constate que si le pétrole s’échangeait en 2014 autour de 100 dollars le baril, il se traite actuellement à moins de 50 dollars. Mais l’EI offre un discount redoutable qui passe de 25 dollars le baril l’année dernière à 15 dollars actuellement environ assure Jean-Charles Brisard.

Transactions financières sur le circuit de la haute finance internationale

Qui dit exportation, dit transaction financière.

Or, chaque transaction financière est scrutée par les autorités des marchés financiers. On se souvient tous que la Suisse par exemple a dû renoncer au secret bancaire au nom de la « Weissgelg » disait la ministre des finances du pays. Cette promotion de la stratégie de l’argent propre devrait répondre à l’exigence de transparence des standards internationaux.

D’ailleurs, un couple suisse qui voulait envoyer quelques centaines de dollars au Liban pour raison humanitaire s’est vu devoir détailler le pourquoi du comment de l’envoi.

Un autre exemple se passe cette fois en Belgique. Ca donne l’échange téléphonique suivant:

« Bonjour Madame, BNP Paribas au téléphone. Le service de sécurité s’interroge sur l’une de vos transactions. Pourriez-vous passer au plus vite à notre agence ? » – « euh… De quoi s’agit-il ? Depuis quand doit-on justifier ses transactions ? » – « Il semble que vous ayez réservé des billets Thalys il y a 15 jours. Nous voudrions savoir la raison de votre déplacement… » – « C’est une blague ou quoi ? »

Alors, comment des transactions financières issues d’exportations, elles-mêmes supposées illégales, peuvent-elles se faire quand même ? En cash ? Difficile de penser 30 secondes que des sommes pareilles circulent physiquement.

Et voilà que Jean-Charles Brisard confirme dans cette vidéo que 24 banques qui sont sous le contrôle de l’Etat Islamique opèrent toujours sur la scène financière internationale.

TOUT EST DIT.

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Côté hypocrisie des autorités financières nationales et internationales, nous rappellerons tout simplement la légalisation de la finance de l’ombre (shadow banking) depuis la crise des subprimes de 2007. Et voici ce qu’en disait récemment un journal belge:

« Le système bancaire parallèle, dit « shadow banking », a continué de croître l’an passé pour peser quelque 80.000 milliards de dollars, selon un rapport du Conseil de stabilité financière (FSB) publié jeudi en amont du sommet du G20 à Antalya. »

Ces sommes ne sont évidemment pas comptabilisées dans les bilans des grandes banques pour lesquelles les peuples se saignent quotidiennement pour les renflouer…Elles sont le fruit des activités méprisables du casino géant mondial.

On pourrait supposer que le casino mondial n’a pas peur de la clientèle du genre « Etat islamique » qui possède son marché aux esclaves… Souvenons-nous des multiples scandales des firmes transnationales qui appartiennent à la Haute finance internationale et qui font travailler loin des regards des enfants-esclaves… Force est de constater que les frontières morales sont elles aussi poreuses…

Par Liliane Held-Khawam

mardi, 24 novembre 2015

Now the truth emerges: how the US fuelled the rise of Isis in Syria and Iraq

The war on terror, that campaign without end launched 14 years ago by George Bush, is tying itself up in ever more grotesque contortions. On Monday the trial in London of a Swedish man, Bherlin Gildo, accused of terrorism in Syria, collapsed after it became clear British intelligence had been arming the same rebel groups the defendant was charged with supporting.

The prosecution abandoned the case, apparently to avoid embarrassing the intelligence services. The defence argued that going ahead with the trial would have been an “affront to justice” when there was plenty of evidence the British state was itself providing “extensive support” to the armed Syrian opposition.

That didn’t only include the “non-lethal assistance” boasted of by the government (including body armour and military vehicles), but training, logistical support and the secret supply of “arms on a massive scale”. Reports were cited that MI6 had cooperated with the CIA on a “rat line” of arms transfers from Libyan stockpiles to the Syrian rebels in 2012 after the fall of the Gaddafi regime.

Clearly, the absurdity of sending someone to prison for doing what ministers and their security officials were up to themselves became too much. But it’s only the latest of a string of such cases. Less fortunate was a London cab driver Anis Sardar, who was given a life sentence a fortnight earlier for taking part in 2007 in resistance to the occupation of Iraq by US and British forces. Armed opposition to illegal invasion and occupation clearly doesn’t constitute terrorism or murder on most definitions, including the Geneva convention.

But terrorism is now squarely in the eye of the beholder. And nowhere is that more so than in the Middle East, where today’s terrorists are tomorrow’s fighters against tyranny – and allies are enemies – often at the bewildering whim of a western policymaker’s conference call.

For the past year, US, British and other western forces have been back in Iraq, supposedly in the cause of destroying the hyper-sectarian terror group Islamic State (formerly known as al-Qaida in Iraq). This was after Isis overran huge chunks of Iraqi and Syrian territory and proclaimed a self-styled Islamic caliphate.

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The campaign isn’t going well. Last month, Isis rolled into the Iraqi city of Ramadi, while on the other side of the now nonexistent border its forces conquered the Syrian town of Palmyra. Al-Qaida’s official franchise, the Nusra Front, has also been making gains in Syria.

Some Iraqis complain that the US sat on its hands while all this was going on. The Americans insist they are trying to avoid civilian casualties, and claim significant successes. Privately, officials say they don’t want to be seen hammering Sunni strongholds in a sectarian war and risk upsetting their Sunni allies in the Gulf.

A revealing light on how we got here has now been shone by a recently declassified secret US intelligence report, written in August 2012, which uncannily predicts – and effectively welcomes – the prospect of a “Salafist principality” in eastern Syria and an al-Qaida-controlled Islamic state in Syria and Iraq. In stark contrast to western claims at the time, the Defense Intelligence Agency document identifies al-Qaida in Iraq (which became Isis) and fellow Salafists as the “major forces driving the insurgency in Syria” – and states that “western countries, the Gulf states and Turkey” were supporting the opposition’s efforts to take control of eastern Syria.

Raising the “possibility of establishing a declared or undeclared Salafist principality”, the Pentagon report goes on, “this is exactly what the supporting powers to the opposition want, in order to isolate the Syrian regime, which is considered the strategic depth of the Shia expansion (Iraq and Iran)”.

Which is pretty well exactly what happened two years later. The report isn’t a policy document. It’s heavily redacted and there are ambiguities in the language. But the implications are clear enough. A year into the Syrian rebellion, the US and its allies weren’t only supporting and arming an opposition they knew to be dominated by extreme sectarian groups; they were prepared to countenance the creation of some sort of “Islamic state” – despite the “grave danger” to Iraq’s unity – as a Sunni buffer to weaken Syria.

That doesn’t mean the US created Isis, of course, though some of its Gulf allies certainly played a role in it – as the US vice-president, Joe Biden, acknowledged last year. But there was no al-Qaida in Iraq until the US and Britain invaded. And the US has certainly exploited the existence of Isis against other forces in the region as part of a wider drive to maintain western control.

The calculus changed when Isis started beheading westerners and posting atrocities online, and the Gulf states are now backing other groups in the Syrian war, such as the Nusra Front. But this US and western habit of playing with jihadi groups, which then come back to bite them, goes back at least to the 1980s war against the Soviet Union in Afghanistan, which fostered the original al-Qaida under CIA tutelage.

It was recalibrated during the occupation of Iraq, when US forces led by General Petraeus sponsored an El Salvador-style dirty war of sectarian death squads to weaken the Iraqi resistance. And it was reprised in 2011 in the Nato-orchestrated war in Libya, where Isis last week took control of Gaddafi’s home town of Sirte.

In reality, US and western policy in the conflagration that is now the Middle East is in the classic mould of imperial divide-and-rule. American forces bomb one set of rebels while backing another in Syria, and mount what are effectively joint military operations with Iran against Isis in Iraq while supporting Saudi Arabia’s military campaign against Iranian-backed Houthi forces in Yemen. However confused US policy may often be, a weak, partitioned Iraq and Syria fit such an approach perfectly.

What’s clear is that Isis and its monstrosities won’t be defeated by the same powers that brought it to Iraq and Syria in the first place, or whose open and covert war-making has fostered it in the years since. Endless western military interventions in the Middle East have brought only destruction and division. It’s the people of the region who can cure this disease – not those who incubated the virus.

samedi, 21 novembre 2015

Conférence de Vienne: Feuille de route pour une transition politique en Syrie

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Conférence de Vienne

Feuille de route pour une transition politique en Syrie

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Nous venons de voir que le G20 s'est en conclusion de son sommet du 15 et 16/11 prononcé pour une union des Etats en vue de lutter contre le terrorisme. Les termes employés étaient suffisamment vagues pour que l'on ne perçoive pas concrètement par quoi cette union se traduirait. Mais l'intention était là, diront les optimistes.
 
Dans des perspectives plus concrètes, le communiqué final de la conférence de Vienne sur la Syrie, publié le 16/11, affirme l'existence d'un accord de principal général en vue de la lutte contre le djihadisme. Mais il faut bien voir ce qu'était cette conférence de Vienne, deuxième série de négociations engagées sous l'égide de l'ONU à Genève. L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, en faisant connaître les conclusions de la conférence, a bien précisé que celle-ci avait pour principal objectif l'identification des groupes d'opposition qui composeront la « délégation unifiée » pour un règlement politique de la crise syrienne. »

Il s'agissait, dit en termes diplomatiques, de trouver un accord sur le sort futur de Bashar al Assad entre la Russie et l'Iran, soutiens de ce dernier, d'une part, et d'autre part les Etats-Unis et ses alliés exigeant son départ. Parmi ceux-ci se trouve jusqu'ici la France, particulièrement et pour des raisons peu compréhensibles, exigeante à cet égard.

La conférence était tenue sous l'égide d'un « Groupe international de soutien à la Syrie » comprenant une vingtaine de pays et organisations internationales, recherchant une transition politique en Syrie, c'est-à-dire une méthode aussi pacifique que possible permettant le départ de Bashar al Assad et son remplacement par un gouvernement « démocratique ». Cette méthode devrait en principe éviter que, Bashar parti, des groupes violents se réclamant de l'Etat islamiste ou Daesh ne prennent sa place.

Selon le communiqué du groupe, les grandes puissances, dont les États-Unis, la Russie, l'Union européenne, les pays arabes et l'Iran, soutiennent « un cessez-le feu et un processus mené par les Syriens qui d'ici six mois (...) établira un calendrier pour rédiger une nouvelle Constitution (...) Des élections libres et équitables auraient lieu conformément à cette nouvelle Constitution d'ici à 18 mois ».

Irréalisme

Or au delà d'une volonté clairement exprimée des acteurs politiques de s'unir et d'intensifier la lutte contre Daesh, dans un contexte dramatique marqué par les attaques de Paris, les objectifs affichés semblent irréalistes. Les positions restent antagonistes, notamment sur le point clé, l'avenir de Bachar al Assad. Les Etats-Unis, les pays européens, la Turquie et l'Arabie saoudite réclament des garanties sur son départ dans un délai fixé, c'est-à-dire une transition certes progressive mais rapide. De son côté, la Russie a exigé une distinction claire entre groupes terroristes et « rebelles modérés » pour faire cesser tout soutien à des organisations comme le Front al-Nosra, branche d'el-Qaida en Syrie, appuyé officiellement par l'Arabie saoudite et le Qatar et que l'Amérique continue à approvisionner en dollars et armes semi-lourdes.

Les attentats de Paris, véritable « acte de guerre », selon les termes de François Hollande , devraient accélérer la prise de conscience de l'absence de leviers efficaces pour lutter contre Daesh. L'action de celui-ci déborde largement le cadre régional pour incarner une menace globale.  Daesh est considéré comme un simple mouvement terroriste qu'on peut éliminer par quelques frappes aériennes. On néglige le fait que Daech s'appuie sur une base politique importante: les Arabes sunnites frustrés par l'arrivée d'un pouvoir chiite à Bagdad, et la construction nationale kurde en Syrie et en Irak.

On a parlé à Vienne d'une intervention conjointe avec les Iraniens, les Saoudiens et les Turcs, mais ces pays ont des buts divergents à l'égard de Daesh. Ce n'est plus un secret que de dire que Daesh est l'allié stratégique des Turcs contre les Kurdes et des Saoudiens contre les alliés de l'Iran. Il faudrait en fait, comme le proposent les Russes, un changement d'alliance complet au profit de l'Iran pour être efficace contre Daech. Ceci est aujourd'hui inconcevable.

Petit espoir

Un petit espoir demeure cependant. François Hollande, principal intéressé aujourd'hui à un accord entre Américains et Russes sur ce sujet, vint d'annoncer qu'il rencontrerait personnellement dans les prochains jours Barack Obama et Vladimir Poutine, pour les convaincre d'engager des négociations constructives sur la question de la Syrie et de Bashar al Assad. Celles-ci devraient aller bien au delà de leur entretien rapide au G20. La France, à cette occasion, devrait cesser de mettre en préalable à tout accord le départ immédiat de Bashar.

Post-Scriptum à 19h.

Poutine ordonne à sa marine de «coopérer» avec les Français

Bonne nouvelle. Peut-être le CdG pourra-t-il offrir à des Su d'apponter pour se ravitailler ou en cas d'avarie. Encore faudra-t-il que le commandant du PA (Chut) ait reçu l'ordre de ne pas ouvrir le feu.

 

The Causes and Conditions That Led Up to ISIS

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The Causes and Conditions That Led Up to ISIS

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

In Buddhism, it is taught that things do not simply happen. Causes and conditions lead up to them: This is because that is, and that is because this is. Even something like a hurricane doesn’t just happen; a series of weather causes and conditions leads up to it. This is a universal truth. The Bible tells us that whatsoever a person sows, so shall he reap. And: A man does not pick figs from thistles.

Here we are, once again, beating the war drum here in America. As if France doesn’t have their own military to pursue a military solution to the attacks in Paris. We’re not asking the right questions when it comes to ISIS. The question right now is, “What do we do about them?” The question that needs to be asked is, “What are the causes and conditions that led up to ISIS?” No, I’m not getting into some moral relativist diatribe about how “one man’s terrorist is another man’s freedom fighter” because that’s actually what the United States government does. That is one of the causes and conditions that led up to ISIS.

People have forgotten, this all began with the idea that someone besides Bashar al-Assad needed to run Syria. What’s more, no one wanted to wait for that to happen naturally or as a matter of socio-political evolution. No, it was decided that Assad needed to go sooner rather than later. Whose idea was this? The United States government. To that end, the U.S. began arming and training paramilitary entities that became ISIS eventually. There are several causes and conditions right there in a nutshell.

The United States never asked, “Who is a better person than Assad to lead Syria?” In fact, there was no person that stood up and declared himself to be the Syrian Thomas Jefferson. And hadn’t the U.S. falsely imagined such Jeffersons capable of manifesting in places such as Afghanistan and Iraq? Therefore, there were no causes and conditions that could lead up to anything but senseless violence since there was, in fact, no actual goal towards a better government or even a popular person/figure to rally behind. There was no manifesto, no drafted constitution, no socio-political ideal other than the ideal the United States claimed of “freedom”. Yes, well, “freedom” is a big word. What did that mean in Syria? Anyone know? No one can answer that question because it was the United States saying that. To the groups that the U.S. backed, it was a free-for-all to see who would be the last man standing and become the new boss (worse than the old boss) but the new boss America liked. Until it didn’t, as happened with Saddam Hussein.

So, if we’re going to go to war in Syria, what causes and conditions are coming into play? One only needs to look at what happened to Afghanistan and Iraq. Precariously propped up regimes built on a house of cards (actually, built upon a house of U.S. dollar bills) that is only a hop, skip, and a suicide bombing away from a coup d’état to install a guy that’ll make the Ayatollah Khomeini look like a hippie. People fail to understand that the United States cannot and will not ever “win” such a war no matter how many chairborne rangers mindlessly chant “USA, USA, USA!!” for a war they won’t have to go fight themselves. In fact, that mantra—USA, USA, USA!!!—is just the mantra of the cult of patriotism; the most dangerous religion on the planet. So far, Islamic suicide bombers are not capable of taking the entire planet with them. The United States government can, because we still have the biggest arsenal of nuclear weapons on the planet. Put that into your missile silo and smoke it. So to speak.

Syria is the latest installment in the Quagmire-Of-The-Month Club—-collect them all! I think a major ground war is already on the way, with the expensive shipping and handling fees attached. Again, there is no way to win a war in Syria, not the way the United States wants to “win” it. The causes and conditions created by a U.S. war in Syria are already in play and have been since we began arming terrorists. Those chickens will continue coming home to roost for quite some time. But let the U.S. go in there and decide it needed to occupy that country, er, excuse me, build a democracy over there. That insurgency born from resistance to the U.S. occupation will become an even bigger terrorist magnet than ISIS. The West will look back with fondness on the days they only had ISIS to deal with, rather than probably five to ten other highly-organized irregular armies. And all of them capable of crossing into Western nations undetected by Western dumb-giant intelligence agencies.

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The U.S. created an irregular army that was capable of defeating Syria’s modern professional army in battle. Oops, guess what? It was also capable of defeating Iraq’s army. The U.S. doesn’t realize that the ambitions of a group such as ISIS do not become immediately obvious. Nor do they advertise who they are. The U.S. thought it could manipulate the irregulars that became ISIS. In turn, the U.S. itself got manipulated. The U.S. then thought it could use ISIS anyway and after Assad was gone, get rid of ISIS with a few airstrikes. However, this turned out like the guy that gets a baby alligator as a pet. Before he knows it, it’s gotten huge and one day, eats his poodle. So he dumps it into a local pond and imagines he’s done. It gets bigger and bigger, preying on various animals in the pond. One day, the guy forgets he put the alligator there and goes for a midnight swim in the pond and ends up as a snack. When you do business with predators, see, they will always end up biting you in the keester one day.

That’s the gist of the tale. The U.S. engaged in business with predators in Syria. They were hunting Assad with the goal of taking Syria as their own territory. Classic predator action. They even marked their territory and the U.S. failed to read that. Therefore, if you are creating this pack of predators, what makes you think you can control them? These are velociraptors on tweek. These are causes and conditions that lead up to—what? Those predators deciding to attack you also. Oh, they can’t win? Guess again. They can slog along a quagmire for over a decade, with tremendous casualties all along the way. But the West? As soon as the West loses about a thousand soldiers, the people that chanted “USA, USA, USA!” will start breaking out all those anti-war slogans from the Sixties. Never underestimate predators. If any of these clowns had ever observed predators in the wild, they’d have never, ever, backed these Syrian “moderates” of a few years ago that we now call ISIS. They’d have gone home and never, ever, hiked that canyon again where those mountain lion tracks were spotted.

There you have it. Nothing will happen but more chaos, more senseless violence, and more futile military action until we address the causes and conditions that lead up to things such as ISIS. And what is the primary cause and condition? United States foreign policy.

vendredi, 20 novembre 2015

Michael T. Flynn: "Les USA ont délibérément soutenu les extrémistes en Syrie"

 

Michael T. Flynn (DIA):

"Les USA ont délibérément

soutenu les extrémistes en Syrie"

Paris, Beyrouth, Damas: au-delà de l'effroi, l'analyse de J-M. Vernochet et de Youssef Hindi

 

Paris, Beyrouth, Damas: au-delà de l'effroi, l'analyse de J-M. Vernochet et de Youssef Hindi

L'historien et écrivain Youssef Hindi, ainsi que Jean-Michel Vernochet, nous livrent leur analyse des terribles événements qui ensanglantent actuellement la France, le Liban et la Syrie.

Cette interview a été réalisée à Beyrouth le 14 novembre 2015, alors que nous étions en transit de Damas à Paris.

jeudi, 19 novembre 2015

Dugin sobre Siria: “Estamos en la mayor crisis de la historia geopolítica moderna”

Ex: http://www.elespiadigital.com

Entrevista de Manuel Ochsenreiter al importante intelectual ruso Aleksandr Dugin sobre la crisis siria y la posición en la que se encuentran actualmente Estados Unidos y Rusia, resaltando que vivimos en un momento histórico en que se juegan bastante cosas con dos posibles escenarios futuros: La caída de Estados Unidos como superpotencia o una guerra a las puertas de Rusia.

Manuel Ochsenreiter: Prof. Dugin, en estos momentos el mundo se enfrenta en Siria a la mayor crisis internacional desde la caída del Bloque Oriental en 1989/90. Washington y Moscú se encuentran en una confrontación a través de terceros en el campo de batalla sirio. ¿Es esta una nueva situación?

Alexander Dugin: Tenemos que ver la lucha por el poder geopolítico como el viejo conflicto del poder terrestre, representado por Rusia, y el poder del mar, representado por los Estados Unidos y sus socios de la OTAN. Esto no es un fenómeno nuevo, sino que es la continuación de la vieja lucha geopolítica y geoestratégica. La década de los 90 fue la época de la gran derrota del poder terrestre representado por la URSS. Michail Gorbachov se negó a la continuación de esta lucha. Esto era una especie de traición y resignación frente al mundo unipolar. Pero con el presidente Vladimir Putin, a principios de la primera década del 2000 llegó una reactivación de la identidad geopolítica de Rusia como una potencia terrestre. Este fue el comienzo de un nuevo tipo de competencia entre el poder del mar y el poder terrestre.

MO: ¿Cómo empezó esta reactivación?

AD: Todo comenzó con la segunda guerra de Chechenia (1999-2009). Rusia en ese momento estaba bajo presión por los ataques terroristas chechenos y el posible separatismo del Cáucaso Norte. Putin tuvo que darse cuenta que todo Occidente, los EE.UU. y la Unión Europea estaban del lado de los separatistas chechenos y terroristas islámicos que combatían contra el ejército ruso. Este es el mismo argumento que presenciamos hoy en Siria o ayer en Libia. Occidente dio apoyo a la guerrilla chechena, y este fue el momento de la revelación del nuevo conflicto entre el poder terrestre y el poder marítimo. Con Putin, el poder terrestre se reafirmó. El segundo momento de la revelación fue en agosto de 2008, cuando el régimen prooccidental de Georgia atacó Zchinwali en Osetia del Sur. La guerra entre Rusia y Georgia fue el segundo momento de la revelación.

MO: ¿La crisis siria es actualmente el tercer momento de la revelación?

AD: Exactamente. Tal vez sea incluso el último, porque ahora todo está en juego. Si Washington no interviene y acepta la posición de Rusia y China, este sería el final de los Estados Unidos como candidato a superpotencia y poder único. Esta es la razón por la cual creo que Obama va a llegar lejos en Siria. Pero si Rusia se hace a un lado y acepta la intervención de Estados Unidos, y si Moscú finalmente traiciona Bashar al-Assad, esto significaría de inmediato un golpe muy duro a la identidad política rusa. Esto significaría la gran derrota del poder terrestre. Después de esto, le seguiría un ataque a Irán, e incluso en el Cáucaso Norte. Entre los poderes separatistas en el Cáucaso Norte hay muchas personas que son apoyadas por las potencias Anglo-Americana, Israel y Arabia Saudita. Si Siria cae, comenzarán inmediatamente la guerra en Rusia, nuestro país. Significado: Putin no puede hacerse a un lado, no puede renunciar a Assad, porque esto significaría el suicidio geopolítico de Rusia. Tal vez estamos en este momento en la mayor crisis de la historia geopolítica moderna.

MO: Así que ahora ambas potencias mundiales dominantes, EE.UU. y Rusia, están en una lucha por su existencia futura…

AD: En efecto. Por el momento no hay ninguna otra solución posible. No podemos encontrar ningún tipo de compromiso. En esta situación no hay una solución que satisfaga a ambos lados. Lo sabemos por otros conflictos como el armenio-azerí o el conflicto palestino-israelí. Es imposible encontrar una solución para ambas partes. Somos actualmente testigos de lo mismo en Siria, pero en una escala más grande. La guerra es la única manera de hacer una revisión de la realidad.

MO: ¿Por qué?

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AD: Tenemos que imaginar este conflicto como un tipo de juego de cartas como el póker. Los jugadores tienen la posibilidad de ocultar sus capacidades, para hacer todo tipo de trucos psicológicos, pero cuando comienza la guerra todas las tarjetas están sobre la mesa. Ahora estamos presenciando el momento final del juego de cartas, antes de que las cartas se tiren sobre la mesa. Este es un momento muy serio, porque la posición como potencia mundial está en juego. Si Estados Unidos tiene éxito, podría otorgarse por algún tiempo una posición dominante absoluta. Esto sería la continuación de la unipolaridad y el liberalismo mundial estadounidense. Este sería un momento muy importante porque hasta ahora los EE.UU. no han sido capaces de implementar su dominio de forma estable, pero en el momento en que ganen la guerra, lo harán. Pero si Occidente pierde la tercera batalla (la primera fue la guerra de Chechenia, la segunda la guerra de Georgia), este sería el final de los EE.UU. y de su dominio. Veamos lo siguiente: ni EE.UU. ni Rusia pueden renunciar a esa situación. Sencillamente, es imposible para ambos no reaccionar.

MO: ¿Por qué vacila Estados Unidos y el presidente Barack Obama con su agresión contra Siria? ¿Él apela a la decisión del Congreso? ¿Por qué pedir permiso cuando no lo necesita para su ataque?

AD: No debemos cometer el error y empezar a hacer análisis psicológicos sobre Obama. La guerra principal se lleva a cabo en estos momentos entre bastidores. Y esta guerra se está librando en torno a Vladimir Putin. Él está bajo una gran presión de los funcionarios liberales, pro-estadounidenses y pro-israelíes que rodean al presidente ruso. Ellos tratan de convencerlo de hacerse a un lado. La situación en Rusia es completamente diferente a la situación en Estados Unidos. Un individuo, Vladimir Putin, y la gran mayoría de la población rusa que lo apoya, están en un lado, y la gente alrededor de Putin son la quinta columna de Occidente. Esto significa que Putin es el único. Él tiene la población a su lado, pero no a la élite política. Así que tenemos que ver la decisión de la administración de Obama de pedir permiso al Congreso como una especie de espera. Ellos tratan de forzar la presión sobre Putin. Ellos usan todas sus redes en la élite política rusa para influir en la decisión de Putin. Esta es la guerra invisible que está pasando en estos momentos.

MO:¿Es este un fenómeno nuevo?

AD: (Risas) ¡No, en absoluto! Es la forma moderna de las tribus arcaicas que tratan de influir en el jefe del enemigo con ruidos fuertes, gritos y tambores de guerra. Ellos se golpean en el pecho para imponer el miedo en el enemigo. Creo que los esfuerzos de los Estados Unidos para influir a Putin son una forma moderna de guerra psicológica previa a la batalla real. La Administración estadounidense tratará de ganar esta guerra sin el oponente ruso en el campo de batalla. Para ello tienen que convencer a Putin de hacerse a un lado. Ellos tienen muchos instrumentos para hacerlo.

MO: Pero una vez más: ¿Qué pasa con la posición de Barack Obama?

AD: Creo que todos esos aspectos personales en el lado estadounidense son menos importantes que en el lado ruso. En Rusia, una persona decide hoy sobre la guerra y la paz. En Estados Unidos, Obama es más un tipo de administrador burocrático. Obama es mucho más predecible. Él no actúa en su nombre, sino que se limita a seguir la línea central de la política exterior estadounidense. Tenemos que darnos cuenta de que Obama no decide nada en absoluto. Él es la figura de un sistema político que toma las verdaderas decisiones importantes. La élite política toma las decisiones, Obama sigue el guión escrito para él. Para decirlo claramente, Obama no es nada, Putin es todo.

MO: Usted dijo que Vladimir Putin tiene la mayoría de la población rusa de su lado. Pero ahora es época de paz. ¿Le apoyarán también en una guerra en Siria?

AD: Esta es una pregunta muy buena. En primer lugar, Putin perdería gran parte de su apoyo si no reacciona en una intervención occidental en Siria. Su posición se debilitaría por hacerse a un lado. Las personas que apoyan a Putin lo hacen porque quieren apoyar a un líder fuerte. Si no reacciona y se hace a un lado debido a la presión de Estados Unidos, sería considerado por la mayoría de la población como una derrota personal de Putin. Así que ya lo ves, esto es más la guerra de Putin que la guerra de Obama. Pero si interviene en Siria se enfrentará a dos problemas: La sociedad rusa quiere ser una gran potencia mundial, pero no está lista para pagar los costos. Cuando el volumen de estos costos queden claros, esto podría causar una especie de shock para la población. El segundo problema es lo que ya he dicho, que la mayoría de la élite política es pro-occidental. Ellos se opondrían a la guerra de inmediato y comenzarían con su propaganda para criticar las decisiones de Putin. Esto podría provocar una crisis interior. Creo que Putin es consciente de estos dos problemas.

MO: Cuando usted dice que los rusos pueden ser sorprendidos por los costos de una guerra, ¿no existe el peligro de que pudieran no apoyar Putin por esa razón?

AD: No lo creo. Nuestra gente es muy heroica. Vaya hacia atrás en la historia. Nuestro pueblo no estaba preparado para entrar en una guerra, pero cuando se vieron obligados a hacerlo, ganaron la guerra a pesar de los costos y sacrificios. Mira las guerras napoleónicas o la Segunda Guerra Mundial. Nosotros los rusos perdimos muchas batallas, pero al final ganamos esas guerras. Así que nunca estamos preparados, pero siempre ganamos.

Traducido del inglés por Manuel Ortiz y Página Transversal.

Fuente: El Ministerio

mercredi, 18 novembre 2015

Russische interventie in Syrië Intervention russe en Syrie

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Russische interventie in Syrië 

Intervention russe en Syrie

Dendermonde: Ronde Tafel in Nederlands en Frans.
Termonde: Table Ronde en néerlandais et en français.

Op 28 november komt taalkundige, geopolitiek specialist en geschiedkundige Robert Steuckers spreken over de Russische interventie in Syrië en de geopolitieke gevolgen.

Le 28 Novembre, le linguiste, expert en géopolitique et historien Robert Steuckers parlera de l'intervention russe en Syrie et de ses conséquences géopolitiques.

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In het Nederlands en het Frans, aangevuld met Engels en Russisch
En néerlandais et en français, ainsi qu'en anglais et en russe
In Dutch and French, plus English and Russian
На Голландском и французском языке, а также на английском и русском языке

inkom gratis - entrée gratuite

www.eurorus.org

vendredi, 13 novembre 2015

Le Nouvel Ordre Mondial passe par Damas

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Le Nouvel Ordre Mondial passe par Damas

par Laid Seraghni

Ex: http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr

Si la Syrie tombait, la Russie serait, en plus d’une humiliation diplomatique, menacée dans son intégrité territoriale, ce qui pourrait induire un éclatement de la Fédération de Russie. Les événements qui se déroulent actuellement en Syrie ne sont en aucun cas liés à la question de démocratisation de la société ni pour plus de liberté pour les Syriens. 

Il s’agit d’un ordre mondial que cherchent à imposer les États-Unis avec leurs vassaux occidentaux prédateurs à un autre monde qui, la Russie en tête, réclame plus de participation dans la gestion des affaires internationales desquelles ils ont été exclus depuis des décennies.

Le point de départ pour la nouvelle configuration géopolitique du monde passe aujourd’hui par Damas. L’avenir de la Russie s’y joue actuellement. Poutine sur la ligne de Catherine II (1) qui considérait que « Damas détient la clé de maison Russie » comprend bien que « Damas est la clé d’une nouvelle ère ». Depuis le début des contestations en Syrie, la Russie, appuyée notamment par la Chine et l’Iran, a décidé de faire échouer toutes les tentatives d’un changement de régime car elle était persuadée que si le plan des Occidentaux réussissait, elle serait confinée dans un rôle de second plan et serait menacée dans son intégrité territoriale.

C’est pourquoi, dès le début de la crise, la Russie s’était montrée très ferme et s’est opposée à toute intervention militaire, et ce malgré les pressions du Conseil de sécurité, de l’assemblée générale de l’ONU et de la Ligue arabe. A chaque tentative visant la reproduction du scénario libyen ou yéménite, elle opposa un refus catégorique. Hypocritement, les Occidentaux semblent ne pas comprendre les raisons de la position russe en avançant que Moscou avait, en Syrie, des intérêts économiques et de soutiens logistiques pour sa flotte militaire.

Ce ne sont nullement les contrats d’armement passés avec ce pays, ni le port de Tartous qui sont les enjeux stratégiques russes dans la région au point de mener une lutte atroce pour éviter que l’État syrien ne tombe. Cela est confirmé en partie par le directeur du Centre d’analyse sur les stratégies et les technologies-Moscou Rousslan Poukhov, qui a déclaré : « penser que la Russie soutient Damas en raison des ventes d’armes est une aberration !

C’est totalement hors sujet ». (2)Loin de l’instauration de la démocratie ou des libertés, c’est le rôle résistant de la Syrie qui est visé. En soutenant les mouvements des résistances palestiniennes et libanaises, la Syrie a fait avorter tous les plans américains pour la mise en place du Grand Moyen-Orient dans lequel les États arabes seront atomisés et soumis au diktat israélien. Par ailleurs, son alliance stratégique avait l’Iran a fait que l’axe hostile aux plans étatsuniens se consolide dans la région.Pourquoi la Russie n’admettra-elle pas une victoire des prédateurs de la Syrie ?

Si la Syrie venait à tomber, de sérieuses menaces pèseraient sur elle, et les plus manifestes sont :A- AU PLAN ECONOMIQUEPoutine sait parfaitement que pour que son pays puisse prétendre au statut de grande puissance il faut qu’au travers de son économie il renforce sa force militaire et rende sa politique étrangère plus agressive en vue d’une influence réelle au niveau mondial. Il affiche ses prétentions en disant « en d’autres termes, nous ne devrions tenter personne en nous autorisant d’être faibles. » (3).

Dans cette notion de puissance, le facteur économique est déterminant. Si l’opposition syrienne l’emportait, cela signifierait que la bataille féroce pour le contrôle des sources d’énergie tournerait en faveur des États-Unis et de leurs alliés, permettant à ceux-ci d’étendre leur influence de la Syrie jusqu’en Australie. Les implications qui en découleraient seraient : l’avortement du programme ambitieux de développement économique basé sur la réduction de la dépendance de l’économie vis-à-vis des matières premières et sur l’innovation articulée autour des hautes technologies pour devenir une grande économie mondiale.

Dans une interview à la BBC, Douglas MC Williams, Chef du Centre de Recherches Britannique (CBER), déclarait : « La Russie arrivera en quatrième position dans le classement des plus grandes économies mondiales d’ici l’horizon 2020 » (4)Les ressources du financement de ce projet provenant essentiellement des exportations gazières seraient compromises.

Les recettes de Gazprom 2011 qui contrôle plus de 80% de la production de gaz s’élèvent à 118 M $. En vue d’empêcher que ces recettes atteignent le niveau escompté,, il devient impératif, de torpiller l’exportation du gaz russe vers l »Europe à travers les gazoducs paneuropéens en projet ; le South Stream et le Nord Stream. Les pays européens devraient être approvisionnés par le gaz iranien par le Nabucco (5), gazoduc reliant l’Iran à l’Europe centrale via la Turquie.

Le Qatar pourrait faire transiter son gaz pour l’Europe également par la nouvelle Syrie amie, écartant définitivement l’alimentation de ce continent par le gaz russe. Dans cette hypothèse, la Russie ne peut qu’enterrer son programme de développement, notamment son ambitieux programme militaire d’armement 2011/2020 d’armement pour l’équipement de ses forces armées pour lequel elle prévoit une enveloppe financière de 650 milliards de dollars » (6) au titre d’un programme et « 114 milliards de dollars au titre de la modernisation des équipements ». (7)

Les USA contrôleraient le Liban, la Syrie et l’Iran et, par conséquent, maitriseraient les sources d’approvisionnement énergétique situant dans un espace géographique et stratégique énergétique Liban Syrie, Irak et Iran. D’où cette lutte acharnée pour faire tomber la Syrie.B – AU PLAN SECURITAIRE :La chute de B. Al-Assad, ouvre la politique d’endiguement mis en place en 1946 par Georges. F. Kennan (8). Les actions d’encerclement de la Russie seront relancées. Cette stratégie, en matière de géopolitique, est fondée sur la ligne Brezinski (9) qui prévoyait la domination de l’Union Soviétique en deux étapes, l’encerclement de la Russie en premier lieu, pour ensuite passer à sa déstabilisation, pour mieux contrôler son espace périphérique. Cette stratégie est aussi valable pour la Russie d’aujourd’hui.

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La politique de Gorbatchev que Poutine qualifiait de « La plus grande catastrophe du XXème siècle » (10) serait de retour pour démanteler définitivement la Fédération de Russie. Ce démantèlement induirait probablement un transfert, au nord du Caucase, des Djihadistes qui opèrent actuellement en Syrie en vue d’instaurer une république islamique. Il est rappelé que le nord du Caucase (Daghestan et Tchétchénie) est à prédominance musulmane.

Doku Umarov (11) n’avait-il pas proclamé « l’Emirat caucasien. » en 2007. (12)Un des pivots américains dans la région montrera ses crocs pour la restauration de l’Empire Ottoman. Il s’agit de la Turquie qui, base avancée des intérêts américains en Eurasie, rêve toujours d’un empire qui s’étendrait jusqu’à l’Asie centrale, ex territoires soviétiques. Une aubaine pour qu’elle étende son hégémonie jusqu’aux confins de Moscou sur les républiques turcophones qui sont l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Turkménistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan.

L’éventualité de leur intégration dans une alliance avec l’ancien occupant pourrait être envisagée. Elle est encouragée par les États-Unis pour faire désintégrer la Communauté des États Indépendants, composée de 11 sur 15 anciennes républiques soviétiques, créée le 8 décembre 1991 par le Traité de Minsk. Il est clairement établi que cette puissance soutient discrètement les mouvements séparatistes et ethno-religieux dans l’optique de briser définitivement la Communauté des États Indépendants (CEI).C – AU PLAN STRATEGIQUE.

Dans le prolongement de la ligne de Catherine II, Poutine considère Damas comme étant le point de départ du nouvel ordre mondial. Si cette capitale tombait, la Russie perdrait définitivement son rêve de retrouver son statut de grande puissance dans le monde du temps de la guerre froide. L’inflexion des rapports serait à son désavantage, avec en plus une humiliation diplomatique.En effet, une fois la Syrie soumise, l’Iran à son tour sera attaqué. L’axe chiite Syrie-Irak-Iran brisé sera sous la botte de l’Arabie Saoudite qui imposera la normalisation des relations avec Israël aux autres pays arabes.Ainsi, le proche orient sera modelé géographiquement au profit exclusivement des États-Unis et d’Israël, et de leurs vassaux occidentaux et arabes.

L’espace sunnite » modéré » dominera l’espace géographique qui s’étend du Maghreb, au Pakistan et l’Afghanistan en passant par la Turquie et la corne Africaine. La barrière séparant la Turquie des autres pays de confession musulmane sunnite n’existera plus. La Turquie, membre de l’Otan, qui constitue pour la Russie le chemin le plus court pour rejoindre les eaux chaudes, deviendrait une menace stratégique pour ce pays tant que celle-ci peut bloquer et assiéger sa flotte militaire de la mer Noire.Ainsi, la Russie aura devant elle un espace hostile qui s’étendra alors de la France à l’ouest jusqu’à la Chine à l’est. Elle sera chassée définitivement de la région du Grand Moyen-Orient où elle était naguère fortement présente.

A la lumière de ce qui précède, nous estimons que le soutien de Moscou à Damas est indéfectible car dicté par des impératifs liés à l’existence même de la fédération de Russie en l’état actuel. Pour contrer toutes les manoeuvres de l’Occident pour la déstabiliser et la fragiliser sur la scène internationale, elle fera tout ce qu’elle peut pour que l’ordre géopolitique du Moyen-Orient ne subisse aucun changement.Grâce au levier énergétique, elle cherche à renverser les alliances en se rapprochant de l’Europe, de la Chine, de l’Iran et de l’Inde.

Elle compte créer un espace eurasien pour contrer l’hyperpuissante Américaine.

Laid SERAGHNI

Références :

1- Catherine II, impératrice de Russie (1762-1796), surnommée Catherine la grande. Elle disait « je laisse à la prospérité de juger impartialement ce que je fais pour la Russie. ». Durant le plus long règne de l’histoire de la Russie, outre le développement et la modernisation de la société russe, elle tint tête à tous les envahisseurs voisins ou lointains.

2- Le Figaro du 31 mai 2012.

3- Atlantico du 21 février 2012.

4- RIA Novosil du 27 décembre 2012.

5- Nabucco dont le titre initial est Nabuchodonosor est un opéra de Verdi. Il évoque l’épisode de l’esclavage des juifs à Babylone. Cela dénote que tout l’enjeu en Syrie est centré autour de la sécurité d’Israël.

6- Voix de la Russie 14 décembre 2012.

7- Géostratégique.net du 6 mars 2012.

8- Diplomate, politologue et historien américain dont les thèses eurent une grande influence sur la politique américaine envers l’Union Soviétique au sortie de la deuxième guerre mondiale.

9- Z Brezinski : politologue américain, il a été entre autres, conseiller à la sécurité nationale du Président des Etats-Unis Jimmy Carter, de 1979 à 1981.

10- La dépêche.fr du 20 février 2012

11- Né en 1964 en Tchétchénie, Doku Umarov fut en 2005 le cinquième président de la république d’Ichkérie (Tchétchénie). Il abolit cette dernière pour en 2007 pour la remplacer par un « Émirat Tchétchénie » dont il s’autoproclame émir.

12- affaires géostratégiques.Info du 22 octobre 2012

mercredi, 04 novembre 2015

Erdogan, le président sur le chemin du sultanat

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Erdogan, le président sur le chemin du sultanat

Une victoire des islamistes qui ne règle rien

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
Une fois de plus les sondages se sont trompés, les observateurs aussi. Il y a 5 mois Erdogan perdait la majorité absolue. Les médias cependant ont transformé en vote pour une démocratie plurielle le score au-dessus des 10 % d’un parti pro kurde et anti Erdogan. Ce parti, sans s’effondrer, recule et les islamistes reprennent une majorité absolue qui leur avait échappé sans pour autant atteindre l'objectif des 2 /3 leur permettant de changer la constitution. Le pouvoir islamiste a bénéficié en fait de l’effondrement de la droite nationaliste.

Un grand nombre de Turcs ont voté pour l’ordre, la stabilité et la sécurité. L'inquiétude a profité à Erdogan alors qu’on aurait pu penser qu’il paye le prix des dégradations du pays. En effet la reprise de la guerre contre les kurdes, l’engagement même limité contre Daech et l'afflux de réfugiés a poussé une partie de l’électorat à éviter tout risque de déstabilisation politique. Le premier ministre islamiste pense, lui, que ce vote est un don de dieu. On lui laissera la responsabilité de cette analyse pointue.

Ce qui est sûr c’est que l’opposition, trompée par les sondages, est  sonnée et n’a rien vu venir. Attendu par les sondages comme l'un des principaux bénéficiaires de ce scrutin d'automne, le parti social-démocrate CHP a déçu. Avec 25,38 % des voix, il n'obtient que deux nouveaux sièges au Parlement. « Le parti est bloqué dans son vivier électoral, autour de 25 %, et n'a pas su attirer de nouveaux électeurs, il va falloir sérieusement repenser notre discours », estime sobrement Aykan Erdemir, membre du parti de gauche. Le discours de stabilité, autour des questions de sécurité, prôné par le gouvernement a su séduire les électeurs du parti nationaliste MHP . Preuve en est, le score calamiteux de la formation d'extrême droite qui, avec 11,93 % des voix, perd près de la moitié de ses sièges par rapport au scrutin de juin. La frange conservatrice et religieuse de la population kurde, elle aussi, s'est ralliée au parti conservateur et a fait défection au parti HDP.

Le patron de l’AKP se retrouve à la tête d’un pays de 75 millions d’habitants qu’il a contribué à polariser chaque jour davantage et dont la moitié de la population lui est farouchement opposée : laïcs contre religieux, Turcs contre Kurdes, sunnites contre alévites, élites urbanisées contre conservateurs du plateau anatolien. Ce paysage politique fragmenté est encore fragilisé par une situation économique des plus médiocres et par un environnement extérieur dominé par la guerre en Syrie. Ce résultat va peser lourd sur l’évolution de la guerre en Syrie, sur une crise des réfugiés qui s’installe dans la durée et, enfin, sur les relations de ce pays membre de l’OTAN avec ses partenaires européens.

Les islamo-conservateurs des médias aussi pertinents que les sondages ont toujours été des islamo autoritaires tentés par un islam totalitaire d’état, un islamisme mais à la turque bien sûr.

lundi, 26 octobre 2015

Obama‘s Strategien im Mittleren Osten

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Obama‘s Strategien im Mittleren Osten
 
 
 
Ex: http://strategische-studien.com

US-Präsident Barack Obama verfolgt im Mittleren Osten zum gegenwärtigen Zeitpunkt eine sehr zurückhaltende Strategie, die teilweise durch diffuse Ziele bestimmt wird.[1] Dazu gehören vor allem die Beziehungen zum Iran. Während seine Administration durch den Nukleardeal mit dem Iran den engsten Verbündeten der USA im Mittleren Osten, das Königreich Saudi-Arabien, als Rivalen Teherans buchstäblich düpiert hat, unterstützen die Amerikaner bezüglich Logistik die Saudis bei ihren Angriffen auf die iranischen Verbündeten in Jemen, die Houthi. Gleichzeitig bekämpfen die USA im Irak beinahe Seite an Seite mit dem Iran und den schiitischen Milizen den Islamischen Staat (IS) durch Bombardierungen. In Syrien bombardieren die USA wiederum die Stellungen des IS, unterstützen aber durch Waffenlieferungen die sunnitische Opposition gegen den Alawiten Assad, der mit dem Iran eng verbündet ist und durch die Islamische Republik mit Beratern und Truppen unterstützt wird. Des Weiteren vermeidet offiziell die Obama-Administration jede Zusammenarbeit mit den Russen, deren Bombardierungen in Syrien primär auf die sunnitische Opposition gerichtet sind und weniger dem Islamischen Staat gelten. Bei ihren Bombardierungen in Syrien beschränken sich die USA auf den Einsatz ihrer Kampfflugzeuge und jener ihrer Alliierten gegen die Stellungen des Islamischen Staates.

Präsident Obama will unter keinen Umständen, dass die USA bei diesen Einsätzen Verluste erleiden. Deshalb werden auch keine Fliegerleitoffiziere zu den irakischen Truppen oder zu den kurdischen Verbündeten abkommandiert. Die Unterstützung der syrischen Kurden in ihrem Krieg gegen den IS wiederum liegt nicht im Interesse der Türkei, deren Luftwaffe nur sehr zurückhaltend Stellungen des IS im Irak angreift. Die Türkei selbst unterstützt die sunnitische Opposition gegen Assad. Ähnlich verhalten sich auch die Saudis, deren Kampfflugzeuge nur Ziele in Syrien angreifen. Auch Israel handelt nach dem Motto „der Feind meines Feindes ist mein Freund“, bombardiert Stellungen der schiitischen Hisbollah und auch der Armee Assads, aber nicht jene des IS.

Auf die Dauer dürften die USA mit dieser zwiespältigen und undurchsichtigen Strategie im Mittleren Osten, mit der nicht zwischen Feind und Alliierten unterschieden werden kann, scheitern. Obama oder sein Nachfolger wird in der Zukunft zwischen zwei Strategien mit eindeutigen Zielen wählen müssen. Wenn die USA weiterhin die geopolitische Lage im Mittleren Osten bestimmen wollen, müssen sie den Islamischen Staat durch einen massiven Einsatz von Bodentruppen im Irak vernichten. Mit dem Luftkrieg allein wird diese Organisation nicht besiegt werden können. Durch die Stationierung von 100‘000 bis 150‘000 Soldaten im Irak könnten die USA auch Russland zur Beendigung ihrer Unterstützung für Assad zwingen. Damit könnte vielleicht eine Voraussetzung für das Ende des Bürgerkrieges in Syrien erreicht werden.

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Die zweite Strategie wäre der totale Rückzug der USA aus dem Mittleren Osten. Angesichts der Tatsache, dass die USA nicht mehr von der Versorgung mit Erdöl aus dem Mittleren Osten abhängig sind, könnten sie einen solchen Rückzug ohne weiteres durchführen. Nach diesem Rückzug würden sie die Region sich selbst überlassen und damit den Konflikten zwischen den Regionalmächten Saudi-Arabien, Türkei und Iran sowie den Einmischungen Russlands ausliefern. Den Preis dafür würden die Bewohner Syriens und des Iraks zahlen. Europa hätte eine Nachbarregion, die sich in einem ständigen Kriegszustand befinden würde, und würde weiterhin durch Flüchtlinge aus der Region überschwemmt werden. Angesichts dieses Chaos würden die USA in der Welt aber jegliche Glaubwürdigkeit verlieren. Die Folge wäre eine Destabilisierung weiterer Regionen.

[1] Trofimov, Y., and PH. Shishkin, Clashing Agendas Fuel Rise of Islamic State, Regional rivalries in Middle East trump fighting extremist group, in: the Wall Street Journal, October 19, 2015, P. A1/A6.

dimanche, 18 octobre 2015

Syrie – Un nouvel axe Moscou-Pékin

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Syrie – Un nouvel axe Moscou-Pékin

Michel Garroté
Politologue, blogueur
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

En mai dernier, le Parti islamique du Turkestan (TIP), organisation djihadiste des musulmans ouïghours du Turkestan oriental, le Xinjiang, situé en Chie occidentale, a publié une vidéo montrant le rôle de ce groupe dans la bataille pour s’emparer de la ville syrienne Jisr Al-Shughur. En outre, divers médias ont évoqué le rôle de la Chine, aux côtés de la Russie, dans le conflit syrien (concernant ces deux événements, voir les nombreux liens vers sources en bas de page).

Dans ce contexte, sur lepoint.fr, Caroline Galactéros écrit notamment, le jeudi 15 octobre 2015 (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Les Chinois tirent parti du mouvement russe en le rejoignant dans une démonstration de puissance et de contre-influence inédite vis-à-vis de Washington. Pékin affiche aussi sa détermination à éradiquer à la racine la menace séparatiste ouïghour, comme les Russes le font vis-à-vis du Caucase avec les Tchétchènes. Leur porte-avions Liaoning est désormais à Tartous, porteur de chasseurs bombardiers J15, d'un millier d'hommes et d'hélicoptères d'attaque. Il y a retrouvé le sous-marin géant russe Dimitri Donskoi, doté de 20 missiles intercontinentaux (200 têtes nucléaires, portée 10 000 kilomètres) et le croiseur lance-missiles Moskva. La Méditerranée orientale est donc sanctuarisée.

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Djihadistes de l'EI: parmi eux, des Ouighours, citoyens chinois

Caroline Galactéros : Un déploiement de puissance qui vise une démonstration d'ordre stratégique, bien au-delà de la Syrie et même du Moyen-Orient. En déployant des vaisseaux de guerre dissuasifs au propre et au figuré, en tirant depuis la Caspienne des missiles de croisière Kalibr, Moscou (et Pékin) démontrent non seulement leur renaissance militaire, mais adressent à Washington un avertissement tangible : l'Eurasie n'est plus sous contrôle américain. L'axe Moscou-Pékin, avec leurs clientèles associées en cours de consolidation, consacre la montée en puissance d'un challenger sécuritaire à l'Otan : l'organisation de Shanghaï.

Caroline Galactéros : Le leadership américain sur l'Orient a vécu. À cet égard, la centralisation de la coordination opérationnelle entre la Russie, l'Iran, l'Irak, la Syrie, et le Hezbollah de manière plus informelle, que certains appellent « l'axe 4+1 », marque une convergence d'intérêts sans équivoque, même si chacun conserve son propre agenda et ses arrière-pensées. Le gouvernement irakien vient d'ailleurs de donner à Moscou l'usage de sa base al Taqadum de Habanniyah, à 75 kilomètres de Bagdad, qui permet d'ouvrir un corridor aux avions russes vers la Syrie, mais pourrait aussi servir de base pour des missions russes de bombardement au nord de l'Irak même.

Caroline Galactéros : L'installation de la Russie comme acteur majeur au Moyen-Orient, arrière-cour américaine traditionnelle, est aussi une « réponse du berger à la bergère » aux actions diverses de déstabilisation américaines et occidentales dans sa propre arrière-cour : ex-satellites soviétiques mais surtout Ukraine, Géorgie, et désormais Azerbaïdjan qui subit de croissantes pressions américaines. La Russie sera donc au cœur de tout accord politique futur, pour le garantir ou le compromettre si elle n'y trouve pas son compte. Les États-Unis et leurs alliés, qui ne peuvent plus s'opposer à l'offensive russe, en sont réduits à jouer désormais Moscou contre Téhéran, probablement en marchandant avec les uns ou les autres la levée des sanctions en échange d'un affaiblissement de leur alliance de circonstance en Syrie et en Irak.

Caroline Galactéros : Moscou réalise un rêve vieux de cinq siècles, celui d'une puissance militaire russe durable en Méditerranée, mais surtout poursuit une ambition majeure : celle d'un monopole russe des routes et de la distribution de gaz vers l'Europe via la démonétisation énergétique de l'Ukraine par le nord, avec notamment la bénédiction allemande, et le contrôle de la concurrence iranienne ou qatarie qui pourrait emprunter les pipelines du nord de la Syrie. La Méditerranée orientale regorge de gaz et les enjeux énergétiques en arrière-plan de ces grandes manœuvres ne doivent pas être oubliés car, comme toujours, les grilles de lecture économiques du conflit, soigneusement éludées par les acteurs, sont en fait premières.

 

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Caroline Galactéros : Si l'on prend un peu plus de recul encore, on voit se confirmer le basculement du focus stratégique américain vers la mer de Chine orientale. Le président Obama, qui ne peut « être au four et au moulin » militairement parlant, paraît contraint de laisser faire les Russes au Moyen-Orient pour pouvoir redéployer sa flotte en Asie et venir au secours de ses protégés locaux qui s'inquiètent des ambitions de plus en plus tangibles de Pékin de faire de la mer de Chine sa mare nostrum, conclut Caroline Galactéros, le jeudi 15 octobre 2015, sur lepoint.fr (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté

http://www.memrijttm.org/jaysh-al-fath-affiliated-group-exhorts-westerners-foreign-fighters-to-come-to-syria.html#_edn2

http://www.express.co.uk/news/world/610286/China-preparing-to-team-up-with-Russia-in-Syria-Boost-for-Putin-in-battle-against-ISIS

http://english.alarabiya.net/en/views/news/middle-east/2015/10/06/Are-the-Chinese-coming-to-Syria-.html

https://www.facebook.com/SCOCooperation?fref=nf

http://lainfo.es/en/2015/10/06/china-could-join-russias-action-against-terrorism-in-syria/

http://english.farsnews.com/newstext.aspx?nn=13940706000731

http://www.debka.com/article/24926/Chinese-warplanes-to-join-Russian-air-strikes-in-Syria-Russia-gains-Iraqi-air-bas

http://www.europe-israel.org/2015/10/syrie-des-enfants-ouighours-chinois-apprennent-a-combattre-dans-les-camps-dentrainement-de-letat-islamique/

http://www.lepoint.fr/invites-du-point/caroline-galacteros/galacteros-syrie-les-enjeux-caches-de-l-intervention-russe-15-10-2015-1973777_2425.php

   

mercredi, 07 octobre 2015

Putin Moves His Rook Into Syria

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Putin Moves His Rook Into Syria

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Ex: http://www.lewrockwell.com

Frankfurt, Germany –Could anyone in the Obama administration have been so slow-witted to imagine that Russia wouldn’t move hard to counter US efforts to overthrow Moscow’s  ally, Syria?

The Syrian war began almost five years ago by the US, France, Britain and Saudi Arabia  to overthrow Syria’s Iranian and Russian-backed government. The result so far:  250,000 dead, 9.5 million refugees flooding Europe and  Syria shattered.

This is nothing new: the first CIA coup attempt to overthrow a Syrian ruler Gen. Husni Zaim was in 1949.

A combination of imperial hubris and ignorance has led Washington to believe it could overthrow any government that was disobedient or uncooperative.  Syria was chosen as the latest target of regime change because  the Assad regime – a recognized, legitimate government and UN member –was a close ally of America’s Great Satan, Iran.  Formerly it had been cooperating with Washington.

After watching Syria be slowly destroyed, Russia’s President, Vladimir Putin, moved his rook onto the Syrian chessboard.  For the first time since 1991, Moscow sent a small expeditionary  unit of 50 warplanes to Syria both to shore up the Assad regime and to reaffirm that  Russia has long-standing strategic interests in Syria.

Few of the  administration’s bumbling amateur strategists likely knew that Russia claimed during the 19th century to be the rightful protector of Mideast Christians.  Russia watched in dismay the destruction of Iraq’s ancient Christian communities caused by the overthrow of their protector, President Saddam Hussein.  Moscow has vowed not to let a similar crime happen again to Syria’s Christians.

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Russia is also clearly reasserting a degree of her former Mideast influence.  In 1970, Russian pilots tangled with Israeli warplanes over the Suez Canal during the “War of Attrition.”  The flying time from Moscow to Damascus is about the same as New York City to Miami. Syria is in Russia’s backyard, not America’s.

A highly effective propaganda war waged against Syria and Russia by the US, French and British media has so demonized Syria’s President Assad that Washington will find it very difficult to negotiate or include him in a peace deal.  The US made the same stupid mistake with Afghanistan’s Taliban and now is paying the price.

President Bashar Assad is no Great Satan. He was a British-trained eye specialist forced into the dynastic leadership of Syria by the car crash that killed his elder brother.  The Assad regime has plenty of nasty officials but in my long regional experience Syria is no worse than such brutal US allies as Egypt, Saudi Arabia, Morocco or Uzbekistan.

President Putin has long been calling for a negotiated settlement to end this destructive conflict that is quickly resembling Lebanon’s ghastly civil war from 1975-1990 whose horrors I saw firsthand.

Who rules Syria is not worth one more death or refugee.  Sadly, Syria may be beyond repair.  The crazies we created are now running large parts of Iraq and Syria.  Russia mutters about going into Iraq.

Vlad Putin keeps his game tightly under control.  I’m not so sure about the Obama White House and its confused advisors.  Better make a deal with Assad, a natural US ally, and end this crazy war before Sen. John McCain and his  Republican crusader pals really do start World War III.

Washington refuses Russia any legitimate sphere of influence in Syria, though Moscow has had a small base in Tartus on the coast for over 40 years.  This Russian logistics base is now being expanded and guarded by a ground force estimated at a reinforced company.

This week came reports that modest numbers of Iranian infantry have entered war-torn Syria.  Lebanon’s tough Hezbollah fighters are also in action in Syria.

Opposing them are a mixed bag of irregular forces and heavily armed religious fanatics trained and armed by US, French and British intelligence and financed by Washington and the Saudis.  This writer believes small numbers of US and French Special Forces and  British SAS are also aiding anti-Assad forces.

Israel and Turkey, hopping to profit from a possible break-up of Syria,  are also discreetly aiding the anti-Assad forces that include al-Qaida and everyone’s favorite bogeyman,  Islamic State.

Howls of protest are coming from Washington and its allies over Russia’s military intervention.  Don’t we hate it when others do exactly what we do.  The US has over 800 bases around the globe.  French troops operate in parts of Africa.  Both nations stage military interventions when they see fit.

Washington accuses Moscow of imperialism as 10,000 US troops, fleets of warplanes and 35,000 US mercenaries fight nationalist forces in Afghanistan.  Iraq remains a semi-US colony. Russia withdrew all of its 350,000 troops stationed in Germany in 1991; US bases still cover Germany and, most lately, Romania.